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LE SALON DE L’EMPLOI S’OUVRE AUJOURD’HUI

Réalité et illusion des chiffres

Le marché de l’emploi dans notre pays est un casse-tête qui a besoin d’une réforme, considèrent des experts.

Quelque 800 exposants sont attendus au 1er Salon national de l´emploi qui s´ouvre aujourd´hui au Palais des expositions (Safex) à Alger. Certains jeunes voient, en ce salon, une opportunité pour la création d´emplois. D´autres considèrent, en revanche, qu´il n´a pas d´utilité devant le problème de chômage qui les ronge ou bien devant les difficultés rencontrées dans la création des microsentreprises. Le marché de l´emploi, dans notre pays, est un casse-tête qui a besoin d´une réforme, considèrent des experts britanniques.
En l´absence de chiffres fiables, ces analystes estiment que bien que l´Algérie bénéficie actuellement d´une performance macroéconomique impressionnante, la situation difficile du marché du travail montre qu´il reste beaucoup à faire pour que la majorité des Algériens en profitent. Certes, les pouvoirs publics ont installé des dispositifs d´appui à la création de petites entreprises au travers d´agences publiques que sont l´Angem (Agence nationale de gestion du microcrédit) et l´Ansej (Agence nationale pour le soutien à l´emploi des jeunes) et la Cnac (Caisse nationale d´allocation chômage, mais les responsables de ces dernierères se plaignent du blocage des crédits, de la lenteur administrative et de la bureaucratie au niveau des banques. Chiffres à l´appui, l´Angem avance pour elle seule 39.507 dossiers de projets de microcrédit qui sont actuellement en instance de financement bancaire. La majorité des projets n´aboutissent pas à cause de ces obstacles remettant ainsi en cause la crédibilité de ces institutions dans l´absorption du chômage. Aussi, les critiques vis-à-vis des dispositifs d´emploi gérés par le ministère de l´Emploi ne manquent pas. Pour les uns, «ces dispositifs font beaucoup plus dans l´assistanat et le social que dans la création d´emplois». Pour les autres, «ils n´ont été mis en place que pour faire croire à une volonté de l´Etat de résoudre le problème du chômage auquel sont confrontés des milliers de citoyens». Le chômage, considéré comme l´un des plus épineux problèmes auxquels le pays fait face depuis des décennies, demeurera un immense défi pour le gouvernement. Si l´Etat prévoit de baisser le taux de chômage - les statistiques officielles font apparaître une forte baisse - de 30% en 2000 à 23,7% en 2003 et seulement 17,7% en 2004 et 15,3% en 2005. Et enfin, le chiffre avancé, hier sur les ondes de la Chaîne III par M.Anane, directeur de l´emploi au ministère de la Solidarité, n´est que de 13%. Beaucoup expriment des réserves quant à la fiabilité et à la portée de ces chiffres. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, considère que les statistiques avancées par le ministre de l´Emploi sont irréelles. Elle a argumenté ses propos par le fait que le taux de suicide des jeunes est en hausse, et leur tentative de fuir le pays pour l´étranger demeure importante. Loin des rapports du FMI et de la Banque mondiale, auxquels on peut coller, aisément, l´étiquette de la mauvaise foi, les rapports de conjoncture du Cnes (Conseil national économique et social), ont remis en cause, à maintes reprises, les chiffres avancés par des organismes étatiques qui ne reflètent pas la réalité du terrain. Le même constat a été établi concernant le projet des 100 locaux par commune qui a du mal à démarrer. La majorité des communes accuse un grand retard dans la réalisation. Ces locaux commerciaux, à usage professionnel, sont censés générer quelque 11.400 postes de travail pour la seule wilaya d´Alger. Initié en 2004 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le programme s´est fixé comme objectif la création d´un minimum de 300.000 emplois au profit des chômeurs âgés de 18 à 50 ans, dans divers créneaux de services et d´artisanat, soit 150.000 locaux à travers le pays à raison de 100 locaux par commune. Pour l´instant, seuls 7 000 ont été réalisés, soit 4,6% du total. Le ministre de l´Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni, vient de donner des instructions fermes aux walis afin d´achever l´opération avant la fin de l´année et d´augmenter la surface des locaux dans le but de les adapter aux activités commerciales.

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