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BENAÏSSA FACE AU DÉFI DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Comment nourrir 35 millions d’Algériens?

«La production céréalière pourra être meilleure par rapport à celle de l’année dernière».

«L´année céréalière s´annonce bonne jusqu´à présent», a déclaré, le ministre de l´Agriculture et du Développement rural, le Dr Rachid Benaïssa, lors d´une rencontre avec les directeurs des Coopératives des céréales et légumes secs (Ccls), tenue hier au siège de son département à Alger. «Les agriculteurs et céréaliculteurs ont fait un effort nettement meilleur par rapport à l´année dernière», a tenu à préciser le ministre au cours de cette réunion dont le thème porte sur la préparation de la campagne moissons-battage (2009-2010). Selon lui, «la bonne pluviosité enregistrée durant cette année et le système d´aide instauré par le gouvernement au profit de cette filière, nous garantiront une production exceptionnelle en céréales». Le ministre a rappelé que son département s´est engagé avec l´appui du gouvernement, à «améliorer le rendement de la production céréalière, et ce, pour réduire les importations et assurer, de ce fait, la sécurité alimentaire pour notre pays». A ce défi de la sécurité alimentaire, le ministre de l´Agriculture et son équipe en font un challenge. Il faut dire que sur ce plan, l´Algérie reste vulnérable en dépit de l´existence de ressources financières. C´est dire que Rachid Benaïssa est l´homme qui veut nourrir 35 millions d´Algériens. De son côté, le directeur général de l´Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), Noureddine Kehal a indiqué que «cette campagne qui va commencer à la fin du mois courant, est financée à hauteur de 48 milliards de dinars dont 8 milliards de dinars sont déjà dégagés pour financer la période allant de mai à juin», soulignant que «c´est la Banque algérienne de développement rurale (Badr) qui est chargée du financement» Dans l´objectif d´appuyer cette opération, l´intervenant a indiqué que «plus de 500 nouveaux tracteurs sont disponibles. Ces engins s´ajoutent à 350 autres qui sont déjà opérationnels». Poursuivant son exposé, M.Kehal s´est déclaré satisfait des conditions favorables pour que l´opération soit réussie. A ce titre, il dira: «Nous avons à présent 350.000 quintaux d´engrais phosphatés contre 63.000 enregistrés l´année précédente. Quant aux fertilisants azotés, nous relevons 410.000 quintaux contre 250.000 en 2009.» Et de poursuivre: «En matière de désherbage, nous avons 286.000 quintaux de produits de désherbage contre 158.000 l´année écoulée». Réfutant l´argument des transformateurs qui justifient leur refus de s´approvisionner auprès de l´Oaic par la mauvaise qualité du produit, le ministre appellera les professionnels de la filière à coordonner leurs actions pour améliorer les caractéristiques du blé dur. Le Dr Benaïssa a invité les professionnels à trouver des solutions qui contribueraient à l´intégration de la céréaliculture dans le sillage des objectifs de l´Etat. Ces objectifs visant à rationaliser la dépense publique par la densification de la production nationale, notamment en céréales conformément aux orientations du président de la République en matière de garantie de la sécurité alimentaire du pays. Un défi majeur qui n´est pas «un vain mot» au regard des mesures prises par l´Etat dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole. La filière céréalière bénéficiera, dans ce sens, d´un soutien renforcé en matière d´irrigation à point pour la période 2010-2014. Une enveloppe de 5000 milliards de dinars a été retenue au titre de ce chapitre. La céréaliculture couvre annuellement une superficie de 3,2 millions d´hectares, soit 38% de la surface agricole utile. La ration alimentaire en céréales est de 185 kg/an et par habitant. La filière céréalière emploie plus de 675.000 personnes. La superficie semée au titre de la campagne labours- semailles 2009-2010 avoisine les 3.300.000 ha. Pour rappel, et dans le but d´encourager la production, le gouvernement a décidé de soutenir les prix à raison de 4500 DA le quintal pour le blé dur, 3.500 DA pour le blé tendre et 2500 DA pour l´orge. La filière «céréales» constitue la première industrie agroalimentaire en Algérie.

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