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PORT DE BÉJAÏA

637 conteneurs en souffrance

L´Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) peine à faire face au volume croissant du trafic marchand. Outre les nombreux navires constamment à quai ou en rade, au port de Béjaïa, les structures concernées ne peuvent plus faire face à la hausse constante du trafic maritime. Seuls des investissements conséquents pour son extension, peuvent améliorer les capacités de cette structure portuaire. Les espaces d´entreposage sont toujours pleins, voire saturés. Cette situation trouve sa raison d´être dans la faiblesse des enlèvements. De plus, la réception de navires spécialisés réduit la capacité des quais. D´autant plus que le tirant d´eau d´une bonne partie des quais n´est pas en reste de par sa faiblesse. Le dernier constat fait part de pas moins de 637 conteneurs représentant une charge globale de l´ordre de 12.000 tonnes de marchandises diverses, qui sont actuellement en souffrance au niveau de ce port. Ces conteneurs ont été importés par des particuliers sans respect de certaines règles d´usage liées au transit et autres procédures administratives. Or, l´administration du port est contrainte d´appliquer la nouvelle loi qui prévoit l´enlèvement des marchandises en moins de 21 jours. Dans le cas contraire leurs propriétaires doivent régulariser les situations administratives pour pouvoir enlever leur marchandise. Les importateurs seront dans l´obligation de payer les pénalités de retard par rapport à la levée de leurs produits. En outre, l´affaire du navire abandonné dans l´enceinte du port n´a toujours pas trouvé de solution. Si les ministères des Transports et de la Justice ont été saisis pour sa destruction, sa vente aux enchères n´a pas abouti en raison de la mise à prix élevée. Cependant, le navire occupe toujours un poste à quai. Une occupation qui congestionne, davantage le port et engendre des pertes qui s´accumulent. C´est dire que le port a atteint ses limites. Ce ne sont pas seulement ses responsables qui l´affirment, mais c´est également une réalité pour tous. La hausse substantielle du trafic portuaire constatée ces dernières années, serait due aux hydrocarbures, aux conteneurs et surtout, au volume des produits sidérurgiques. Que ce soit en quais ou en équipements, les structures se retrouvent par conséquent, dépassées par ce trafic qui ne cesse de croître. L´insuffisance des moyens d´évacuation des clients freine aussi la cadence du déchargement et ne permet pas d´atteindre la productivité attendue. L´extension envisagée tarde à prendre forme. L´acquisition de nouveaux équipements de manutention, notamment les grues, les chariots élévateurs, les remorqueurs et l´outillage ainsi que des opérations dont la construction de nouveaux quais et l´extension de la gare maritime ne suffisent pas.
Même le nouvel organigramme de travail pour gagner un maximum de temps n´a pas été à la hauteur des attentes. L´exercice du contrôle par des brigades, composées des Douanes, du commerce, des services agricoles et des autorités sanitaires ajouté à l´extension du volume horaire des structures intervenant dans les formalités d´évacuation de marchandises et l´adoption de mesures de facilitation pour inciter les importateurs à «dégager» leurs cargaisons dans les plus brefs délais, n´ont pas suffi à décongestionner le port. Seul l´ambitieux projet d´extension de l´enceinte portuaire et de modernisation de ses installations peut venir à bout de cette situation asphyxiante. Bien que classé deuxième à l´échelle nationale au plan de la performonce, le port de Béjaïa reste, de l´avis général, un petit port.

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