L'Expression

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Tempête dans un verre d’eau

La guerre d'indépendance des Etats-Unis a beau remonter à près de deux siècles et demi, elle n'en garde pas moins quelques relents, de nos jours, comme on l'a vu au sein de la monarchie jordanienne où un duel à fleurets mouchetés oppose, en sourdine, la reine Noor, Américaine d'origine et mère du prince Hamza, à sa rivale anglaise, Antoinette Avril Gardiner ou reine Mouna, seconde épouse du roi Hussein et génitrice du roi Abdallah II. Les choses ont paru déraper, avec l'intervention ravie des médias internationaux qui s'en sont donné à coeur joie, autour d'une querelle d'héritage qui, dans une famille quelconque, n'aurait pas suscité le moindre intérêt, même auprès des rubriques des chiens écrasés. C'est que la Jordanie est un pays peut-être pauvre, par les ressources, mais extrêmement important, par sa situation géostratégique, au sein d'un Moyen-Orient, zone de turbulences, par excellence. Avant que les choses ne dérapent à l'excès, c'est au frère du défunt roi Hussein, le prince Hassan, qu'est revenue la lourde tâche de calmer les esprits, en jouant les réconciliateurs afin de préserver l'unité de façade d'une monarchie qui fêtera, dans trois jours exactement, le centenaire de sa création.
A contre-coeur, sans doute, le prince Hamza a consenti à mettre beaucoup d'eau dans son vin afin que tout rentre dans l'ordre des choses, au moins en apparence. Il ne pouvait en être autrement car son oncle, sollicité par Abdallah II, a exposé, pour mieux les exploiter, les risques et les conséquences d'un conflit, dévoilé au grand jour, pour la famille régnante comme pour la Jordanie tout entière, confrontée, de longue date, à l'appétit féroce de l'entité sioniste. La réconciliation entre le roi et l'ex-prince héritier, déchu de son titre au profit de son neveu Hussein, fils d'Abdallah II, a eu lieu au domicile de leur oncle, le prince Hassan Ben Talal, vieux sage de la dynastie Hachémite. Ainsi, Hamza a-t-il consenti, publiquement, une déclaration d'allégeance qui, dit-on, est de nature à clore «l'incident», même si le procureur de Amman a pris les devants en interdisant aux médias de poursuivre leurs ébats sur cette querelle familiale. Cependant, le sort des 18 hautes personnalités «proches du roi», arrêtées et menacées d'être traduites devant la cour de sûreté de l'Etat pour «sédition», demeure, quant à lui, incertain et confirme la morale de la fable: «Selon que vous serez puissant ou misérable....» 

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