L'Expression

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CONSTANTINE

"Ya Gaid zid Bensalah, zid Bedoui"

«Ya Gaïd zid Bensalah, zid Bedoui» Depuis le 22 février, l'Algérie vit au rythme des manifestations non-stop pour le départ du système en place et un changement radical. Hier encore, des centaines de milliers de Constantinois, à l'instar des autres villes, sont sortis dans la rue pour les mêmes revendications face à un pouvoir de plus en plus contesté et qui ne répond pas aux revendications malgré les avertissements du Haut Commandement de l'Armée nationale populaire. Un pouvoir qui persiste à vouloir à tout prix défier des millions d'Algériens décidés à obtenir satisfaction. Ce pouvoir ne se rend peut-être pas compte que chaque vendredi, les revendications sont de plus en plus tenaces et à chaque fois le peuple devient plus exigeant, le temps que le gouvernement en place tente de gagner, ne joue point en sa faveur.
Malgré la situation, les manifestations demeurent pacifiques, et insistent, sur l'aspect qui a ébloui le monde entier, mais en même temps qui dérange aussi bien des clans internes que des puissances étrangères. Hier, le peuple a, une nouvelle fois et pour le neuvième ven-
dredi, exigé le départ de ce pouvoir, dénonçant en même temps les manoeuvres de Bensalah installé par l'APN à la tête de l'Etat. Celui-là même qui pense pertinemment ignorer 40 millions d'Algériens, semble ne pas vivre sur la même planète que le peuple. Ce dernier a dénigré les rencontres auxquelles jeudi le chef de l'Etat, dénonçant le geste de Belaïd qui lui-même demandait le départ de Bensalah, ne s'est pas gêné de
s'asseoir avec lui et de répondre à son invitation.
Les manifestants continuent de réclamer le départ de Bedoui et de ses minis-
tres. C'est ce qu'on pouvait lire sur les pancartes des manifestants, hier, qui scandaient: «Chaâb el youm maâh el askar», (aujourd'hui l'armée est avec le peuple), ou encore: «Bedoui dégage, Bensalah dégage».
Les manifestants ont également dénoncé l'inflitration d'éléments de sécurité à l'intérieur de la faculté de droit de Saïd Hamdine, au même titre que la répression des manifestations vendredi dernier à Alger. Comme à chaque fois, le slogan «Djeïch chaâb khawa khawa» a résonné encore plus fort. S'adressant aux policiers qui dressaient un dispositif de sécurité impressionnant, les manifestants criaient «Nahhi el kasquita arouah maâna», (Enlève ta casquette et viens avec nous).
Ils demandent à l'ANP de passer à l'acte et aux magistrats d'entamer les enquêtes. C'est dire que le mouvement de protestation et la révolte du peuple n'ont pas été affaiblis, bien au contraire. Lors de cette journée, de l'eau a été distribuée aux manifestants, notamment aux enfants accompagnés de leurs parents. Du chocolat et des bonbons aussi. Les femmes très nombreuses lors de cette manifestation ne manqueront pas de laisser leur empreinte en lançant des youyous. Comme à chaque fois et comme dans chaque ville d'Algérie, les rues étaient pleines et l'on sort toujours en famille.

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