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LÉGISLATIBES BOUZARÉAH

Un vote dans l’indifférence

«<I>De quel scrutin s’agit-il?</I>», s’interroge une dame d’une trentaine d’années.

Ce cas n´est pas isolé, nombre de personnes venues exprimer leur «volonté» à travers les urnes de la commune de Bouzaréah, ne savaient pas trop quelle était la motivation qui les ont poussée, à accomplir cet acte. «Moi c´est par habitude» lance naïvement une vieille dame, en ajoutant: «A vrai dire, je voulais apposer le cachet sur ma carte pour pouvoir retirer des papiers.»
La particularité de ce scrutin, nous explique un employé d´un bureau dans cette localité, est que la plupart des votants sont des gens illettrés d´un âge très avancé. Cette situation leur a compliqué la tâche dans la mesure où il leur est interdit de donner des explications concernant les fiches des partis. La tâche était encore plus compliquée pour ces personnes analphabètes qui se retrouvent avec 23 fiches dans les mains sans trop savoir ce qu´il faut choisir. «On n´a pas le droit de leur expliquer de peur d´une quelconque influence», déclare un observateur d´un parti politique. La faible affluence des votants était un indice révélateur de l´intérêt que portent les habitants aux élections. A la mi-journée, le taux de participation n´avait pas dépassé les 5 %. Cet état de fait est dû, selon un observateur du MSP, à la situation sociale actuelle qui plonge les gens dans leurs problèmes quotidiens sans trop se préoccuper de la scène politique. «La population a perdu sa confiance en son gouvernement, elle a été déçue à maintes reprises, ce qui explique le taux d´abstention», ajoute-t-il. Les jeunes étaient peu nombreux dans cette école qui représente le plus important nombre d´inscrits dans la communauté de Bouzaréah. Un jeune homme ne dépassant pas les 25 ans nous, explique le motif de sa participation: «Je veux avoir mon visa sans problème, pour cela j´ai écarté tous les prétextes qui peuvent être à l´origine d´un éventuel refus.» Questionné sur le devenir de son pays, le jeune homme s´est contenté de dire: «Nous avons demandé le minimum à nos responsables, à savoir un travail décent, mais malheureusement notre situation a empiré, comment voulez-vous donc que je me préoccupe de ce pays dont je me sens exclu?» D´autres sont beaucoup plus optimistes, ils croient vraiment à un changement réel avec ce nouveau Parlement. «Je suis confiante, je vote pour l´avenir de ma progéniture», explique une dame. Et à un sexagénaire d´enchaîner: «Toujours est-il, il reste des hommes debout qui sont capables de reconstruire ce pays.» Les avis sont partagés dans cette localité préoccupée par son quotidien.

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