L'Expression

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L'initiative de «la main tendue du Président» prend forme

Un rempart pour la République

Face à la montée des périls, un peuple uni est invincible. Les stratèges militaires sont unanimes à ce propos: on n'attaque pas un pays uni derrière ses dirigeants et son armée.

L'initiative de rassemblement lancée par le président de la République prend forme. On croit savoir, de sources crédibles, que cette démarche se poursuivra dans les prochains jours pour toucher tous les partis politiques y compris ceux de l'opposition avant de s'étaler aux personnalités nationales vivant en Algérie et à l'étranger. La démarche sera couronnée, par une conférence nationale «inclusive» des partis politiques, comme l'a annoncé avant- hier, Abdelmadjid Tebboune à partir d'Ankara. Nos sources précisent qu'à travers cette initiative, le président Tebboune entend marquer le 60e anniversaire de l'Indépendance par une action d'envergure qui rassemblera tous les enfants du pays autour d'un même idéal qui est celui de protéger, avant tout, l'Algérie. Les mêmes sources évoquent à ce propos une « sorte d'amnistie qui serait décrétée envers plusieurs détenus dont la liste n'a pas été encore arrêtée». D'autres sources avancent que cette «grâce présidentielle» toucherait également des personnes actuellement établies à l'étranger», sans plus de précision.
Tout a commencé par une dépêche lapidaire, imprécise, décousue rendue publique via l'agence APS, le 3 mai dernier, soit au deuxième jour de l'Aïd. Sans citer aucune source ni communiqué, l'APS a laissé entendre qu'il y a une «démarche de rassemblement» du président de la République. Déclinée sous le titre de «Abdelmadjid Tebboune, le président rassembleur», l'Agence officielle défend que «le Président n'est pas clivant» assurant par là même que le chef de l'État maintient «sa main tendue à tous». Dans les milieux politiques c'était alors l'expectative: «Comment une initiative aussi importante aussi déterminante pour le pays a t-elle été ficelée de manière aussi hâtive en quelques lignes dans une dépêche, au deuxième jour de l'Aïd?», s'interroge- t-on. C'est un bijou politique sans écrin médiatique. L'importance du sujet exige, en effet, une opération médiatique des plus élaborées et réfléchie pour expliquer, séduire et convaincre. On ne peut pas adhérer à un projet dont on doit prendre connaissance par déduction. Cependant, on est déjà fixé qu'il y a bien une initiative grandiose qui se prépare à l'occasion de la fête de l'Indépendance. Quant aux questions en rapport avec la nature de la décision, elles sont nombreuses. S'agit-il d'une réconciliation nationale? D'une amnistie aux détenus et de quelques exilés à l'étranger? Les ex-responsables condamnés dans des affaires de corruption seront-ils touchés? La certitude est que la démarche présidentielle met l'accent sur la montée des périls et l'impératif pour le pays de consolider son unité afin de dissuader toute atteinte à la souveraineté nationale et à l'intégrité de son territoire. Gouverner c'est prévoir: en entamant ce projet qui s'annonce déterminant pour l'avenir du pays, le président Abdelmadjid Tebboune ne fait qu'anticiper les évènements. Il fallait agir vite car de nombreux indices, leur conjugaison et leur accélération, laissent supposer une stratégie de déstabilisation de l'Algérie par des forces étrangères, avec des relais internes. À la question légitime: pourquoi vouloir déstabiliser une Algérie qui s'est toujours refusée de s'ingérer dans les affaires des autres pays tierces, la réponse est toute simple. Il s'agit d'obtenir de l'État algérien un changement de politique sur la Palestine et le Sahara occidental, la révision de l'alliance avec la Russie, l'exploitation du gaz de schiste et l'ouverture de son marché intérieur aux multinationales. La liste est déjà longue et le dossier épineux. Après 60 ans d'indépendance, l'Algérie a -t-elle le droit de se renier? D'abandonner des causes justes qu'elle a toujours défendues? et de remettre en cause des alliances stratégiques. Ce sont autant de périls qui guettent la Nation. Et face à la montée des périls, un peuple uni est invincible. Les stratèges militaires sont unanimes à ce propos: on n'attaque pas un pays uni derrière ses dirigeants. Quand bien même une armée serait vaincue et un pays conquis, les peuples d'une nation unie se ressaisissent, organisent une résistance et chassent l'occupant. Tout le reste est de la littérature politique... 

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