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Partenariat algéro- US pour l’apprentissage de l’anglais

Quand les Américains surfent à Alger

L’ambassade des États-Unis propose un large éventail de projets pour promouvoir la langue anglaise, allant des lycéens aux responsables gouvernementaux.

120 fonctionnaires appartenant à 13 ministères ont été formés à l'usage de la langue de Shakespeare. Intitulé «Link II», ce projet qui s'est fixé comme objectif la promotion de la langue anglaise, destiné aux responsables du gouvernement algérien, a été réalisé en partenariat avec l'école de langues Berlitz. Selon un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis en Algérie, ont participé à ce programme: le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l'Agriculture, la Protection civile, le ministère du Commerce, le ministère de la Communication, le ministère de la Culture, le ministère de la Défense, le ministère de l'Environnement, le ministère de la Pêche, le ministère de la Justice, le ministère de l'Industrie pharmaceutique, le ministère des Travaux publics et le ministère des Transports. «Nous avons baptisé ce programme «Link» ou «Lien» en français parce que nous croyons que l'anglais offre incontestablement des perspectives pour de nouveaux réseaux et de nouvelles opportunités», a déclaré l'ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, à la clôture du projet «Link II». «La promotion de la langue anglaise est l'une des principales priorités de l'ambassade des États-Unis à Alger», a déclaré l'ambassadeur Aubin. «Notre objectif est simple: nous voulons que chaque Algérien ait les compétences nécessaires en langue anglaise pour réussir sa carrière et nous sommes fiers de nous associer à l'Algérie pour multiplier les opportunités d'apprentissage de la langue anglaise dans le cadre de l'accroissement de nos relations dans les domaines de l'éducation et la culture. Le projet «Link» vise à doter les officiels algériens des compétences linguistiques nécessaires pour participer à des conférences et échanges internationaux, communiquer avec des homologues internationaux et exploiter des rapports et des contenus rédigés en langue anglaise.
La sous-secrétaire d'État Wendy Sherman - qui occupe la deuxième position dans l'ordre protocolaire du département d'État des Etats-Unis- a annoncé la mise en place du projet «Link» lors du cinquième dialogue stratégique américano-algérien, tenu en mars 2022.
L'initiative est à la fois noble et louable. Cependant, elle chevauche sur l'inextricable polémique des langues. Au lendemain de l'indépendance du pays, en 1962, s'est installée une guerre des positions renvoyant dos à dos les intellectuels francophones et arabophones. C'est de là qu'est née l'idée de remplacer l'anglais par le français Cycliquement, une agitation est sciemment entretenue autour de cette question. Elle est liée soit à une conjoncture politique précise, il s'agit donc de faire dans la diversion. Soit, elle est tout simplement mue par un positionnement personnel et au passage régler son compte à la frange francophone en prônant l'anglais comme langue étrangère dominante dans le système éducatif algérien. L'anglais a souvent été instrumentalisé par le courant conservateur, et souvent islamiste, comme une arme de substitution à la langue française dans l'enseignement. La réalité, est qu'en Algérie, si la scolarité se fait en arabe, le français reste la langue de l'enseignement supérieur dans les disciplines scientifiques et techniques. Plus encore, le monde économique qui fonctionne majoritairement en français est en totale décalage avec une école totalement arabisée. Mais l'époque a changé et une nouvelle tendance de diplômés anglophones essaime, aujourd'hui, les universités algériennes. C'est une réalité à prendre très au sérieux dans les bassins linguistiques algériens.
Les Américains ont-ils décelé dans cette légère brise, les prémices d'une grande vague sur laquelle il va falloir surfer? Ce n'est pas sans raison que l'ambassade des États-Unis propose un large éventail de projets pour promouvoir la langue anglaise à travers toute l'Algérie et à tous les niveaux, allant des lycéens issus de milieux défavorisés aux responsables gouvernementaux. De même qu'elle offre des bourses pour l'apprentissage de la langue anglaise à près de 200 étudiants issus de familles aux moyens modestes.
Les États-Unis ont également aidé à former 22 enseignants d'anglais venant de six wilayas rurales dans le cadre du projet Forward. Enfin, les États-Unis et l'Algérie ont développé un partenariat d'une durée de trois ans entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l'université de Columbia à New York pour améliorer l'enseignement de l'anglais dans les 107 universités algériennes.

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