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AFFAIRE DE L'ASSASSINAT DU DGSN ALI TOUNSI

Oultache devant le juge le 26 février

L'avocat de Chouaïb Oultache axera sa défense sur la thèse du doute. Un classique bien connu en pareilles circonstances surtout que le doute profite toujours à l'accusé.

L'affaire de l'assassinat de l'ancien directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi dans son bureau, refait surface. Après avoir purgé sept années de détention, le colonel Chouaïb Oultache, l'assassin présumé de l'ancien Dgsn, sera déféré, le 26 février prochain, devant le tribunal criminel près la cour d'Alger. Très attendu, ce procès qui braquera les regards des médias, résoudra-t-il les énigmes et les zones d'ombre ayant entouré cette incroyable affaire? Le procès sera dirigé par un magistrat, Omar Belkherchi. C'est ce même magistrat qui a eu la lourde tâche de juger de nombreuses affaires et pas des moindres comme l'affaire de Sonatrach 1 et celle de l'autoroute Est-Ouest. Ali Tounsi a été assassiné dans son bureau durant la matinée du jeudi 25 février 2010 et, au moment des faits, le défunt se trouvait avec le colonel Chouaïb Oultache, directeur de l'unité aérienne de la police. Chouaïb Oultache, auteur présumé du crime, est considéré comme l'homme de confiance de Ali Tounsi. Ancien colonel de l'armée de l'air, il a été décoré par feu Tounsi symboliquement du grade de divisionnaire, avant qu'il ne lui confie l'unité aérienne de la police. L'arrêt de renvoi avait fait état des circonstances du crime. Selon la même source, le crime a eu lieu suite à une altercation, juste avant la tenue d'une réunion-bilan avec les cadres de la police, il y a six années soit, dans la matinée du jeudi 25 février 2010.
Dans l'enquête judiciaire, résumée par l'arrêt de renvoi, les faits sont relatés comme suit: le crime a eu lieu suite à «une altercation». En cette matinée du jeudi 25 février alors que les cadres de la police se préparaient à une réunion-bilan avec le Dgsn, Oultache a insisté pour être reçu avant ses collègues, selon l'arrêt de renvoi. Ali Tounsi le reçoit alors froidement et refuse la requête du colonel Oultache demandant le report de la réunion. «C'est aujourd'hui que les comptes doivent être rendus.» Une altercation verbale s'ensuit entre les deux hommes. Tounsi s'emporte: «Ton service est resté à la traîne, tu m'as mené en bateau et tu t'es arrangé pour donner tous les marchés à l'armée. Vous êtes tous des traîtres!». Oultache réagit: «C'est toi le traître, fils de harki.» Ali Tounsi se lève de sa chaise, prend un coupe-papier et se dirige vers Oultache. «Attention! Je suis armé, ne t'approche pas de moi.», met en garde le colonel Oultache, mais Tounsi continue d'avancer et l'irréparable arriva: Oultache dégaine son Smith & Wesson et tire...
Oultache se réveille dans un lit d'hôpital de Bab El Oued, il parle de «trou noir qui a effacé toute trace de cette matinée». Il reste en détention durant sept années.
L'avocat de Chouaïb Oultache axera sa défense sur la thèse du doute. Un classique bien connu en pareilles circonstances surtout que le doute profite toujours à l'accusé. «Nous récusons aussi bien l'expertise technique que les conclusions de l'enquête qui désignent Chouaïb Oultache comme l'auteur de l'assassinat. Ce dernier a certes tiré sur la victime, mais celle-ci n'était pas morte. D'autres l'ont achevée. Il y a une balle de plus qui n'appartient pas à l'accusé et l'expertise ne nous a pas expliqué d'où elle vient», a soutenu Tayeb Belarif. «Il n'y a aucun doute sur l'auteur des tirs mortels ayant visé la victime. L'expertise est révélatrice. Elle ne laisse aucune faille.» Cependant, «nous ne croyons pas que le mobile de ce crime soit lié uniquement à une crise de colère. Nous savons que la main qui a exécuté Ali Tounsi est celle d'Oultache, mais nous voulons connaître les commanditaires de ce crime», renchérit pour sa part Fatma-Zohra Chenaif, avocate de la partie civile, en l'occurrence la famille Tounsi.

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