L'Expression

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A QUATRE JOURS DU DÉROULEMENT DE L'EXAMEN

L'état ne doit pas rater son bac

La situation est beaucoup plus complexe et plus dangereuse. Nous ne sommes pas face à de petits fraudeurs dans un centre d'examen, mais devant une terrible machine de déstabilisation. C'est de cybercriminalité qu'il s'agit.

A quatre jours du début des épreuves du baccalauréat, on croise les doigts. Jamais cet examen n'a été un moment aussi sensible que cette année. Par le passé, il était un examen qui mettait sous pression les élèves en quête du sésame pour accéder à l'université, une épreuve qui stressait les parents qui prient pour leurs progénitures, un test pour le ministre en place et son staff pouvant jubiler sur le taux de réussite et nous dire que les réformes ont donné leur fruit et enfin c'est un moment médiatique important où les journaux et les chaînes de télévisions y font leur choux gras en y allant chacun par ses commentaires, ses analyses et ses anecdotes croustillantes. Qu'est-ce qui a donc changé cette année? La saveur du bac, son importance? Ne capte-t-il plus l'intérêt alors qu'il était une folie populaire? Rien de tout ça. Cette année, il faut impérativement sauver le bac. Il faut le réussir en tant qu'examen contre la perversion politique, contre les desseins des forces rétrogrades. Imaginons un instant que cette année encore, comme la précédente, il y aura des fuites de sujets à grande échelle. Ce sera tout simplement une catastrophe nationale. Le drame n'impliquera pas seulement le ministère de l'Education, mais il entachera également la crédibilité des services de sécurité dont la police et la Gendarmerie nationale, la justice, les organisations syndicales et des parents d'élèves sans compter les graves conséquences sur la valeur du bac algérien et le moral des élèves.
La situation de fragilité politique que traverse le pays, après des élections législatives entachées d'un très faible taux de participation, risque de s'accentuer par une fraude au bac. C'est le cas de le dire car nous ne sommes pas face à un cas ou des cas d'élèves qui fraudent dans un centre d'examen. La situation est beaucoup plus complexe et plus dangereuse. Nous sommes face à une terrible machine de déstabilisation. Il faut donc inscrire le combat à une échelle supérieure, celui de la cybercrimnalité qui s'attaque à l'Algérie à travers sa ministre de l'Education. Plus grave encore, ce ne sont pas de simples hakers voulant s'amuser à démontrer l'inefficacité d'un système de protection, mais de lobbys idéologiques nuisibles et puissants. Le baccalauréat est devenu une véritable bataille que mène la République contre des forces obscurantistes. Une bataille contre le courant islamo-conservateur hostile à la modernisation du système éducatif.
Comme premières mesures rigoureuses prises pour contrer toute tentative de fraude c'est la mise en place d'équipements de brouillage et de détection d'utilisation de smartphones pour l'envoi de sujets ou la réception de réponses au niveau des centres d'examens que les pouvoirs publics ont recours. Mais est-ce suffisant quand on voit que des sujets du BEM essaimaient les réseaux sociaux 15 minutes après le début des épreuves. Mise sous pression, ciblée par les islamistes, en plus de ses éducatrices innombrables, Nouria Benghabrit a appelé les parents d'élèves, les élèves et la société en général à se mobiliser et former un mouvement d'opinion contre ces personnes-là qui manquent d'éducation et n'aiment pas l'Algérie. «Le désamour de l'Algérie et l'envie de la déstabiliser sont les principaux motifs poussant certains à discréditer un examen national et jouer avec l'avenir des élèves», a-t-elle appuyé, il y a quelques jours à Béchar où elle était en visite.
La stabilité de l'Algérie et l'épanouissement de l'école algérienne ne font pas plaisir à ces personnes, a tranché Benghabrit, la première responsable du secteur de l'éducation qui connaît un peu ses ennemis pour les avoir vus revendiquer publiquement leur haine par le passé, en l'occurrence les islamistes. Nouria Benghabrit les a priés même de respecter la sainteté de ce mois sacré. Mais le monde cybernétique ne s'encombre pas du sacré. Il n'a pas droit de cité.

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