Les procès de nombreux détenus renvoyés à septembre

De nombreux procès des détenus et de ceux remis en liberté provisoire, tenus hier à travers différentes cours et tribunaux, ont été renvoyés à une date ultérieure, selon le comité national pour la libération des détenus(Cnld). Ces procès interviennent au moment où activistes et militants débattent autour du retour des manifestations hebdomadaires du Hirak. Ils interviennent aussi à quelques jours du geste symbolique d'apaisement opéré, le 2 juillet dernier, par les autorités politiques et judiciaires. Ce geste a laissé un goût d'inachevé. Environ une soixantaine de détenus à travers le territoire national, dont Walid Nekiche, Rachid Nekkaz, Khaled Drareni, Brahim Laâlami, Abdelkrim Zeghileche et d'autres, demeurent encore en prison. Leur sort n'est pas encore scellé. Le procès en appel du détenu Laâlami Chems Eddine dit Brahim, et 13 autres manifestants (Abderrezak Abache, Azeddine Benlkhir, Azeddine Bouteba, Kheireddine Zaïdi, Nacer Arbouche, Abdelhak Chemani, Toufik Missour, Yazid Missour, Abdennour Zaïd, Belfroum Nasredine, Kheireddine Zaïdi, Khemis Sid, Mounir Mokrani) a été renvoyé, hier, à une date ultérieure par la cour de Bordj Bou Arréridj, après le renvoi du 28 juin. Ils sont accusés d'incitation à attroupement non armé lors de l'élection présidentielles du 12 décembre 2019. Prévu hier, au tribunal de Jijel, le procès de Yasser Rouibah, accusé d'incitation à attroupement non armé est également renvoyé au 26 juillet. C'est la 9ème convocation depuis 2019. Le procès en appel de Toufik Hassani à la cour de Saïda, est renvoyé au 6 septembre prochain, initialement prévu hier 12 juillet. Il a été condamné, le 1er mars dernier, à une année de prison avec sursis. À Médéa, Nadir Hasni devait être jugé en comparution immédiate, hier après-midi après avoir été présenté la matinée devant le parquet. Par ailleurs, la chambre d'accusation près la cour de Relizane examinera la demande de remise en liberté provisoire du détenu Abdellah Benaoum ce mercredi 15 juillet. Programmé hier, le procès de Bouraba Aghilès Smaïl est renvoyé au 20 septembre prochain par le tribunal de Larbaâ Nath Irathen(Tizi Ouzou). Il est accusé d'incitation directe à attroupement non armé, outrage à corps constitué et diffamation. Dans le même registre, le procès en appel du détenu Marouane Mohamdi, l'activiste qui a arraché le portrait de Bouteflika le 19 février 2019, accroché au mur de la mairie de Khenchela en guise de campagne pour le 5ème mandat est programmé pour lundi 13 juillet à la cour de Khenchela. Pour rappel, il a été condamné lors de sa comparution immédiate du 30 juin 2019 à deux ans de prison dont un an ferme avec mandat de dépôt en audience. Le parquet avait requis 3 ans de prison ferme et une amende de 300 000 DA. Il est accusé d'incitation à attroupement non armé et publications Facebook pouvant porter atteinte à l'unité nationale. Pour rappel, Karim Tabbou, Amira Bouraoui, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, ont été remis en liberté provisoire le 2 juillet dernier. La grâce présidentielle a touché exactement six détenus condamnés définitivement. L'activiste Samir Tebani sera présenté devant la justice (tribunal de Aïn El Kébira) aujourd'hui, après avoir été convoqué par la police vendredi 10 juillet.