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Procès des frères Kouninef

Le verdict sera prononcé le 23 septembre

Le procès a laissé un goût d'inachevé car il n'a pas permis de dévoiler la relation de la famille avec les hauts responsables politiques et le rôle de ces derniers dans l'expansion des affaires du groupe familial.

Le verdict du procès des frères Kouninef, jugés dans le cadre d'une grosse affaire de corruption, sera prononcé le 23 septembre prochain. C'est l'annonce qui a été faite, hier, par la juge du tribunal correctionnel de Sidi M'hamed près la cour d'Alger, à la fin des plaidoiries de la défense. Réda, Abdelkader-Karim et Tarek-Noah Kouninef ainsi que leur soeur Souad-Nour (en fuite à l'étranger), et le gérant du groupe KouGC, dont ils sont les propriétaires, Kaddour Ben Tahar, seront alors fixés sur leur sort après cinq jours de procès marathon. Poursuivis pour plusieurs chefs d'inculpation dont, notamment le trafic d'influence, le blanchiment d'argent, l'obtention d'indus avantages, le détournement de fonciers et de concessions, ainsi que le financement occulte d'un parti, les Kouninef encourent de lourdes peines, allant de 15 à 20 ans de prison ferme, après le sévère réquisitoire prononcé à leur encontre par le procureur de la République. Invités à s'exprimer, les trois frères Kouninef et le gérant du groupe KouGC ont tous plaidé leur innocence et demandé à être «jugés dans le respect de la loi» tout en affirmant leur «confiance» en la justice algérienne. Tout au long de ce procès - le premier à se dérouler sans la présence des hauts responsables politiques pour lesquels l'enquête au niveau de la Cour suprême, n'a toujours pas été finalisée - beaucoup de choses ont été dites et de gros montants ont été révélés. Tellement gros que le simple citoyen a dû en avoir le tournis! Il faut dire qu'avant leur incarcération en 2019, les frères Kouninef étaient peu connus sur le plan médiatique. En dehors du fait que la famille était proche de l'ex-président de la République, très peu de choses circulaient sur les activités de leur groupe. Peu bavards, les Kouninef l'étaient et le sont restés durant leurs auditions à la barre. Face à la juge, Réda a certes reconnu que Saïd Bouteflika était «un ami» mais, selon lui, cette relation est loin d'avoir influé sur les affaires de la famille. Une affirmation peu convaincante, à voir l'extension fulgurante du groupe durant le règne de l'ex-président déchu. Les Kouninef sont détenteurs de 45 sociétés qui ont obtenu plus de 200 projets, dont le montant se chiffre en milliers de milliards. Pour le secteur de l'hydraulique seulement, KouGC a obtenu 11 marchés, de 2002 à 2018 d'une valeur de 14 500 milliards de centimes! Et il ne s'agit là que d'un exemple car les Kouninef étaient dans les travaux publics, la téléphonie, le transport ferroviaire, le métro, l'électricité, les mines, l'huile... Les Kouninef et leurs avocats ne sont pas d'accord et nient fortement toutes les accusations. Ces derniers affirment être victimes de leur nom et de l'amitié qu'ils ont liée avec la famille Bouteflika et en donnent les preuves, en citant le nombre de soumissions rejetées ou encore les 7 ans d'attente pour l'obtention d'une réponse sur une demande de concession et ne manquent pas de rappeler les procès intentés contre des sociétés publiques pour obtenir leurs droits. «Si les Kouninef étaient influents, ils n'auraient pas subi cela», a d'ailleurs affirmé l'un de leurs avocats. Même concernant les 40 milliards de centimes octroyés à la direction de campagne de l'ex-président Bouteflika, une explication est trouvée: il s'agit d'une somme d'argent personnelle et non pas de crédits, octroyée bien avant la promulgation de la loi interdisant ce procédé. Malgré toutes ces révélations, le procès a laissé un goût d'inachevé car il n'a pas permis de dévoiler la relation de la famille avec les hauts responsables politiques et sa proximité avec les tenants des décisions, qui ont permis l'expansion des affaires du groupe familial.

Ould Abbès et Barkat fixés demain sur leur sort
Le juge du tribunal de Sidi M'hamed près la cour d'Alger a annoncé la date du 16 septembre pour la prononciation du verdict dans l'affaire de dilapidation des deniers publics du ministère de la Solidarité nationale, dont les principaux prévenus sont les deux ex-ministres Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat.
Le procès, qui aura duré cinq jours, a mis à nu le procédé auquel recouraient les deux premiers responsables pour détourner l'argent de la solidarité, de sa vocation. Il s'agissait, selon les révélations faites à la barre, d'importantes sommes qui étaient injectées dans les comptes d'associations comme aides financières pour l'accomplissement de certaines opérations de solidarité. Ould Abbès, était président des
quatre associations incriminées qui ont bénéficié de quelque 1 857 milliards de centimes alors que Saïd Barkat, lui, a sollicité exclusivement l'Onea (Organisation nationale des étudiants algériens) à laquelle il a octroyé plus de 1 350 milliards de centimes. Lors de son réquisitoire, le procureur de la République avait requis des peines de 12 et 10 ans de prison ferme à l'encontre des deux anciens ministres Djamel Ould Abbés et Saïd Barkat, avec saisie de tous les revenus et fonds illégaux. Des peines allant de 2 à 8 ans de prison ferme ont été demandées pour les autres prévenus. À rappeler que les deux anciens ministres Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat, sont poursuivis pour dilapidation de deniers publics et conclusion de marchés, en violation de la législation en vigueur, ainsi que détournement.

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