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OULD KADDOUR DRESSE UN CONSTAT TRÈS CRITIQUE SUR LE GROUPE

Le grand ménage à Sonatrach

Le p-dg a fait savoir qu'un changement allait être opéré à Sonatrach pour définir les objectifs à assigner à cette compagnie, en relevant, au passage, un nombre excessif de filiales: «Je ne suis pas sûr que toutes ces filiales ont leur place dans l'organisation de l'entreprise.»

Sans concession, le président-directeur général de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour a livré ses vérités sur l'organisation au sein de son entreprise. Intervenant hier, lors d'un séminaire-brainstorming Ould Kaddour a fait part de plusieurs problèmes et dysfonctionnements de cette entreprise. A ce propos, il a relevé «l'absence d'une stratégie à long terme» qu'il a considérée comme un «problème fondamental», ainsi que l'absence d'un système d'information et de communication. La situation est d'autant plus grave quand on sait que ce Groupe est appelé à communiquer de manière intelligente avec les citoyens sur l'épineuse question du gaz du schiste. Comment mener alors une campagne d'explication quand le premier patron de Sonatrach reconnaît une défaillance criarde en termes de stratégie de communication? Il faut s'attendre alors à un véritable ménage dans certains départements pour rectifier ces «nombreux dysfonctionnements» évoqués par Ould Kaddour. Les jours à venir seront mouvementés pour ce groupe qui sera très sollicité par la conjoncture économique du pays. L'éventualité de changements est d'autant plus évidente puisque Ould Kaddour a affirmé que le groupe pétrolier public «ne s'est pas préparé» au scénario de la baisse drastique des cours de brut. En d'autre termes, il n'y a aucune vision à long terme au sein de Sonatrach, un groupe qui a tous les moyens pour se projeter dans l'avenir. «Il est primordial de s'interroger sur ce que sera Sonatrach dans 10, 20, 30 et 50 ans», a appuyé le ministre de l'Energie Mustapha Guitouni, présent à cette réunion en relevant «l'impérativité pour cette compagnie d'identifier les enjeux futurs et d'appréhender le mode de gestion qui lui permettra de se maintenir et de progresser».
Les révélations sont graves et renseignent sur l'état de négligence qui sévit à Sonatrach. Ould Kaddour suggérait en filigrane que le groupe manquait d'un vrai manager, puisque les moyens et les ressources humaines existent. Il s'est réjoui d'ailleurs, de la «très bonne formation» des jeunes cadres et techniciens du Groupe dont il faut libérer les initiatives. Interrogé lors d'un point de presse sur la gestion de Sonatrach, Ould Kaddour a relevé que cette compagnie était passée par des «étapes difficiles» en 2010 particulièrement: «N'oubliez pas qu'il y avait eu des scandales. Ce qui fait que les gens étaient traumatisés et les gens ne fonctionnaient plus et ne prenaient plus de décisions», a-t-il précisé. Selon lui, «il faut donc mettre les (travailleurs de Sonatrach) dans un environnement plus favorable». Aussi a-t-il, plaidé pour une réorganisation du groupe d'une manière «assez intelligente» pour répondre aux besoins du pays. A ce propos, il a fait savoir qu'un changement allait être opéré à Sonatrach pour définir les objectifs à assigner à cette compagnie, en relevant, au passage, un nombre excessif de filiales: «Je ne suis pas sûr que toutes ces filiales ont leur place dans l'organisation de l'entreprise.»
Présent à cette rencontre, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a relevé que Sonatrach avait connu des moments «très difficiles ces dernières années», en ajoutant, toutefois, que «cette période appartient désormais au passé et aujourd'hui, l'heure est à la résilience». «Au-delà du traumatisme que Sonatrach a connu, sa résilience démontre sa capacité de donner du sens et de se projeter dans l'avenir. Aux craintes et appréhensions suscitées par l'annonce de la reprise de l'exploration du gaz de schiste, le président-directeur général de Sonatrach, vient de remettre les choses à l'endroit par une déclaration à même de rassurer les citoyens du Sud. Ould Kaddour, évoquant l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste en Algérie que «ce n'est pas du jour au lendemain que les choses vont se faire car il y a beaucoup d'études et de travail à entreprendre et cela prendra du temps». Recul tactique ou évidence scientifique? Dans un cas comme dans l'autre, ces propos sont de nature à calmer des «anti-schiste». Pour le P-DG de Sonatrach, «il faut prendre les bonnes approches stratégiques pour pouvoir exploiter le gaz de schiste», en ajoutant que les technologies ont tellement avancé pour l'extraction de ce gaz non conventionnel.

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