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MIXITÉ DANS LES CITÉS UNIVERSITAIRES

Le diktat des islamistes

Les étudiants en colère menacent de procéder à des actions d’envergure dans les tout prochains jours.

A quelques jours seulement de la rentrée universitaire, le campus algérois commence déjà à bouillonner au rythme de la colère suscitée par la décision portant «suppression de la mixité dans les résidences universitaires». Rumeurs ou vérité? L´essentiel est que la nouvelle s´est propagée telle une traînée de poudre dans les milieux estudiantins. L´on table déjà sur un bras de fer des plus coriaces entre les organisations estudiantines proches de la mouvance islamiste et celles opposées à la mesure en question.
Effectivement, hier soir, à la cité universitaire mixte de Beni Messous, des étudiants affiliés, semble-t-il, à l´Union nationale des étudiants algériens (Unea), ont témoigné leur hostilité à la disposition prise. Auparavant, il est utile de le signaler, l´Union générale estudiantine libre (Ugel), proche du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a tenté à maintes reprises d´enfoncer à coup de marteau dans la tête des responsables l´idée de «suppression de la mixité dans les cités universitaires». Jusqu´à l´année dernière, leurs tentatives ont été vouées à l´échec. Et voilà, affirme-t-on, que l´Office national des oeuvres universitaires (Onou) «se plie», cette année, devant les «pressions exercées par l´Ugel». Que s´est-il passé exactement? S´agit-il d´un deal? Un chapelet d´accusations a fusé contre les responsables de l´Onou. Les étudiants rencontrés hier au sein de leur résidence affirment qu´au lieu de songer à l´amélioration de la situation jugée «catastrophique» dans laquelle les cités U se sont embourbées, «l´on s´intéresse plutôt à des questions secondaires qui ne répondent pas aux attentes des universitaires».
Minuit tapante, les étudiants protestataires n´ont toujours pas regagné leurs chambres à la cité mixte de Beni Messous. La tension était à son comble.
Les slogans brandis étaient rejeté en bloc la décision prise et qui, faut-il le dire, concerne essentiellement deux résidences à savoir la cité de Beni Messous et celle de Garidi I. fort heureusement, les étudiants militants de l´Ugel ne sont pas intervenus, autrement, le rassemblement aurait pu se transformer en une bataille rangée.
C´est vrai, puisque la résidence universitaire de Beni Messous a été, à maintes reprises, le théâtre de plusieurs bagarres opposant les deux syndicats sus-cités. Il était pratiquement difficile de maîtriser la foule. Cette dernière, tard dans la nuit, a mis le feu à un tas de matelas dans la cour de la cité. Le ton est loin d´être conciliant. Explications: les étudiants en colère menacent de procéder à des actions d´envergure dans les tout prochains jours. En effet, en marge de la guéguerre que se livrent certaines formations politiques de la mouvance islamiste, El Islah et le Msp en l´occurrence, au sujet du dossier épineux dit «code de la famille», des organisations estudiantines saisissent l´occasion pour imposer les règles du jeu au sein du campus.
Par ailleurs, les collectivités locales ont décrété antérieurement la tolérance zéro à l´égard de «la moindre dérive».
Autrement dit, le ministre de l´Intérieur en personne a menacé de retirer l´agrément à toute organisation et/ou syndicat estudiantin activant à contre-courant de la législation.

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