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Chaâbane Zerrouk, Ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature, à L'Expression

«Le contexte de ce Sommet est exceptionnel»

Le grand rendez-vous qui se déroulera à Alger les 1er et 2 Novembre prochain à Alger s'annonce comme un véritable examen pour les 22 États arabes et ce pour plusieurs raisons. Dans cet entretien express, Maître Chaâbane Zerrouk, tente de décrypter le rendez-vous dont il voit les signes précurseurs de sa réussite, tout en restant bien évidemment vigilant. Car explique-t-il, ce serait une grave erreur de ne pas prendre en considération le contexte géopolitique mondial. Ce sommet est «exceptionnel au regard des tensions arabes, régionales, continentales et internationales dues essentiellement aux conflits d'intérêts et aux enjeux tenant au recadrage et au repositionnement des superpuissances de ce monde», dit-il. De même que l'ancien magistrat apprécie les louables efforts déployés par l'Algérie pour réconcilier les factions palestiniennes, mais explique-t-il encore, ce travail dépend également des autres pays arabes dont la plupart ont normalisé leur relation avec Israël. Aussi, la tâche s'annonce d'une extrême complexité au vu des profondes divergences qui minent les différentes factions palestiniennes, mais le challenge est réalisable. N'oublions pas que c'est à Alger qu'a été proclamée, pour la première fois, la naissance de l'État palestinien.

L'Expression: Le 31e Sommet des États de la Ligue arabe prévu les 1er et 2 Novembre à Alger, se déroule dans un contexte politique régional et international très particulier. En votre qualité d'observateur, d'homme politique et d'homme de droit, êtes-vous optimiste quant à la réussite de ce rendez-vous?

Maître Chaâbane Zerrouk: Effectivement, le 31e Sommet arabe prévu à Alger les 1er et 2 Novembre prochain se présente sous des auspices exceptionnels au regard des tensions arabes, régionales, continentales et internationales, dues essentiellement aux conflits d'intérêts et aux enjeux tenant au recadrage et au repositionnement des superpuissances de ce monde.
À l'évidence, ces enjeux mondiaux se répercutent négativement sur la situation à tous points de vue des pays arabes. Les défis que doivent affronter les pays arabes relèvent de l'existentiel avec un coefficient d'aggravation pour certains d'entre eux qui s'agrippent inutilement sur les positions de principe anachroniques et antinationales relevant de l'ancien ordre mondial. Des signes précurseurs positifs, cependant complètement formels, sont annonciateurs du bon déroulement de ce rendez-vous. En premier lieu, la réconciliation entre les différentes factions palestiniennes notamment Fath et Hamas. En second lieu, la présence de la quasi-totalité des chefs d'État des pays et le règlement de certains menus-différends entre certains pays arabes.
Le reste, c'est- à- dire l'essentiel, dépend des puissances mondiales, car il faut le dire sans détours: les pays arabes dans leur ensemble sont des pays satellitaires qui dépendent de la tutelle des superpuissants qui régentent le monde.

Ce Sommet a été précédé par une réunion de réconciliation des factions palestiniennes. N'est-ce pas là un grand coup réussi par l'Algérie, tout d'abord à travers cette réconciliation, ensuite par le fait d'imposer la question palestinienne comme enjeu central de ce Sommet?

Il est incontestable que les efforts déployés par l'Algérie sont indéniables et louables en matière de réconciliation entre les différentes factions palestiniennes en vue de la réunification des rangs palestiniens. Cependant, la résolution de la question palestinienne dépend principalement des pays du Conseil de sécurité, d'Israël et dans une moindre mesure de certains pays arabes.

Vous êtes énarque et vous avez eu à occuper de hauts postes de responsabilité au sein de l'État. Y a-t-il une recette pour réussir un pareil évènement qui relève des plus grands challenges et qui nécessite de minutieux préparatifs?

La réussite de ce genre de sommet ne se mesure pas à l'aune de la logistique, des conditions de couverture médiatique et autres aspects liés à la prise en charge des délégations. La réussite s'analyse sur les plans du nombre de pays participants, du niveau de participation, de la qualité des décisions et de l'effectivité de l'exécution de ces décisions.
Il ne faudrait pas oublier «la réussite totale» du sommet de l'OUA qui avait eu lieu en 1999 à quelques mois de l'investiture du défunt président Bouteflika. Cependant, comme tout le monde le sait, ce sommet n'a eu aucun effet positif sur la situation à tous points de vue de l'Algérie. Bien au contraire...Il ne faudrait jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

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