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MENACE SUR LA SANTÉ PUBLIQUE À TICHY (BÉJAÏA)

La ville croule sous des tonnes d'ordures

Triste spectacle que celui que vit la station balnéaire la plus prisée à Béjaïa en été, en l'occurrence Tichy. Depuis plus d'une semaine, aucun sac d'ordures ménagères n'a été évacué.

Les artères de la ville croulent indéfiniment et littéralement sous les immondices. Des amas d'ordures s'entassent pour grossir chaque jour un peu plus. Pas une rue ni boulevard, encore moins un quartier n'échapp,e à ce spectacle de désolation, qui s'invite en pleine saison de tourisme pour compléter un tableau des plus sombres en la matière. La raison est toute simple: la décharge communale a été fermée par les habitants des villages de proximité.
Longtemps incommodés par la fumée qui s'y dégage du matin au soir, ces villageois sont pris de colère et décident d'agir pour mettre fin à leur calvaire, eux qui ont longtemps réclamé, mais en vain la fermeture et la délocalisation de cette décharge. Quoi de mieux que de la fermer carrément. Mais le drame est que les autorités locales sont dans l'incapacité de réagir promptement, allant jusqu'à suspendre totalement la collecte, laissant cette merveille plonger dans une situation inextricable pouvant même engendrer des maladies. Incontestablement, la menace sur la santé publique est réelle.
Les habitants tout comme les estivants venus de divers horizons en cette période estivale pour profiter de la grande bleue et des espaces de baignade qu'offre cette région, vivent comme dans une sorte de dépotoir à ciel ouvert. Le mouvement associatif si prompt à dénoncer bien d'autres revers se mure dans un silence déconcertant. Pas une action digne d'une volonté de remédier pour chercher une solution n'a été portée à notre connaissance. Tout le monde semble se plaire dans ce décor de désolation à faire fuir le plus téméraire. Alors que la saison n'a pas été à la hauteur des attentes voilà qu'on se laisse aller à une négligence qui laissera à coup sur des traces à l'avenir. «Comment voulez-vous que les gens reviennent nous voir lorsqu'ils savent que nous sommes incapables de ramasser nos ordures», a commenté hier matin un commerçant dont le magasin est presque obstrué par un amas d'ordures, une interrogation qui résume à elle seule le peu d'intérêt accordé à une économie pourtant en mesure de créer des richesses et des emplois. Jusqu'à hier rien n'a été entrepris pour débarrasser les amas d'ordures, qui se sont formés au fil des jours. Même la disponibilité affichée par les autorités communales pour le dialogue n'a rien apporté de positif. Et dire que Tichy venait de parapher un accord de jumelage avec Epiny-sur-Seine. «Nous passons de 17.000 à 300.000 habitants. L'été, Tichy, c'est l'Algérie», avait indiqué le maire à ses hôtes en juillet dernier lors d'un déplacement dans cette ville française. Mais savait-il seulement que la ville dont il se vante allait sombrer dans ce chaos? On peut le penser puisque l'édile communal de Tichy avait fait montre de son intérêt à la question du retraitement des déchets, en visitant la déchetterie locale, rapportait Le Parisien dans son édition du 25 juillet dernier. «Nous voulons nous imprégner de votre expérience en matière de développement durable. Nous avons vraiment pris conscience de cette problématique, il y a cinq ans», a confié au même journal Madjid Kadi qui a expliqué que des camions-poubelles se contentent de déverser les ordures ménagères dans la montagne, en pleine nature. «C'est stocké mais pas traité», reconnaît le maire. En attendant que ces espoirs se concrétisent, le maire de Tichy se doit d'agir au plus vite pour éviter une catastrophe écologique et une menace sur la santé de ses propres habitants, les passagers et les touristes de la ville.

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