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Kouninef, Tliba, Ould Abbès ou encore Hamel et Mme Maya

Des procès à la «pelle» en septembre

Des révélations, des échanges d'accusations et des mea culpa vont épicer le quotidien des amateurs de salles d'audience.

Une deuxième saison des feuilletons judiciaires sera entamée dès demain. Les procès-scandales où sont impliqués les ex-hauts dirigeants du pays, d'anciens ministres, walis, députés, hommes d'affaires et même une fausse fille de l'ex-président de la République, vont se succéder durant ce mois de septembre. Des révélations, des échanges d'accusations et des mea culpa vont épicer le quotidien des amateurs des salles d'audience. Et ils seront nombreux pour ces procès très attendus par l'opinion publique. Dès demain donc, deux grandes affaires seront examinées par le tribunal de Sidi M'hamed. Il s'agit du dossier des frères Kouninef et celui de l'ex-député FLN de Annaba, Bahaeddine Tliba. Le dossier des frères Kouninef, reporté une première fois, le 19 août dernier, à la demande des avocats de la partie civile et de la défense, risque fortement d'être à nouveau retardé. En fait, le dossier instruit par le tribunal de Abane Ramdane implique uniquement les frères Noah-Tarek, Abdelkader-Karim et Réda Kouninef, tous en détention depuis le mois d'avril 2019, leur soeur Souad, en liberté provisoire, ainsi que 16 cadres de différents ministères, notamment l'Industrie, l'Agriculture, les Ressources en eau et du Fonds national de l'investissement. Or, dans l'affaire Kouninef, les noms de plusieurs ex-responsables ont été cités, dont ceux des ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ou encore ceux de l'ex-ministre de l'Industrie, Abdessalem Bouchouareb (en fuite), des Télécommunications, Houda Iman Feraoun, et des Ressources en eau, Hocine Necib. C'est également le cas pour les trois ex walis d'Alger. Ces ex-hauts cadres bénéficient du privilège de juridiction et doivent être entendus comme témoins d'abord par le juge d'instruction de la Cour suprême qui reste le seul habilité à leurs signifier une mise en accusation. Ce n'est qu'une fois l'instruction de la Cour suprême terminée, que le procès enrôlé va permettre au juge de faire la jonction entre les deux dossiers, comme cela a été le cas depuis le début des procès des ex-hauts responsables. Mais cela n'est point possible pour l'affaire Kouninef, car selon des indiscrétions, l'instruction au niveau de la Cour suprême n'aurait même pas été entamée. Allons-nous assister à un procès où seule la famille Kouninef et les cadres de se-cond palier seront condamnés? Le juge répondra à cette question certes, demain, mais à première vue, cela est peu probable. Et si le procès Kouninef reste improbable, il y a des chances pour que celui de Tliba se tienne. Le milliardaire, ex-député FLN, accusé notamment de blanchiment d'argent et de financement occulte de partis politiques, ainsi que de l'achat de voix lors des élections législatives de 2017, a été placé sous mandat de dépôt à la prison d'El Harrach en octobre 2019. Son procès est très attendu, surtout que la mise en accusation et l'arrestation de Bahaeddine Tliba, très demandée sur les réseaux sociaux, avait tenu en haleine l'opinion publique pendant des mois.
À cette époque, Tliba avait tenté une grosse manoeuvre en commençant à lâcher petit à petit des révélations. Une façon peut-être de laisser entendre qu'il ne «coulera» pas seul, au cas où il est mis en prison. Il avait alors accusé de chantage les enfants de Djamel Ould Abbès, l'ex-SG du FLN qui se trouve actuellement en prison ainsi que ses deux fils. Son procès aux côtés de son successeur Saïd Barkat, l'ex-ministre de la Solidarité nationale est programmé pour le 9 septembre prochain. Il est reproché aux deux ex-responsables de la solidarité nationale, la dilapidation de pas moins de 600 milliards de centimes. Mais avant Ould Abbès et Barkat, Haddad et Tahkout feront un autre passage devant le juge du tribunal de la seconde juridiction, successivement les 6 et 7 septembre prochains. Abdelghani Hamel quittera aussi sa prison d'El Harrach qu'il occupe depuis le 5 juillet 2019, pour assister à deux autres procès dans lesquels il est accusé. Il s'agit d'un procès en appel, devant la cour de Blida, de l'ex-Dgsn et l'ancien chef de sûreté de la wilaya d'Alger, Nourredine Berrachedi. Condamnés en première instance à une peine de 4 ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA chacun, les deux ex-gradés de la Dgsn étaient poursuivis dans ce dossier, où ont également été cités les noms de Kamel El Boucher et de l'ex-ministre de la Justice, Tayeb Louh, pour abus de fonction pour obtenir «d'indus privilèges à caractère professionnel», afin de préserver leurs postes.
Hamel, qui a déjà été condamné à 15 ans de prison pour enrichissement illicite et détournement de foncier, devra comparaître aussi dans le très attendu procès de la fausse fille de Bouteflika, programmé pour le 30 septembre. Les anciens ministres Abdelghani Zalène et Mohamed El Ghazi ainsi que le fils de ce dernier, seront tous au côté de Mme Maya et de ses deux filles, afin de répondre du chef d'inculpation d'association criminelle organisée, qui a causé un préjudice d'au moins 150 milliards de centimes. Une affaire rocambolesque qui lèvera le voile sur les affaires obscures qui se déroulaient sous haute protection policière, dans une villa de Moretti, au sein même d'une résidence...d'Etat!

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