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ELLE OUVRE LE FRONT DE LA CYBERSÉCURITÉ DANS SA LUTTE CONTRE LE TERRORISME

ANP: la guerre sera totale

Daesh diffuse 100.000 twitts par jour, sans compter les centaines de milliers de connexions vers les réseaux extrémistes. Comment lutter contre cette machine de guerre médiatique?

A la guerre comme à la guerre. Des cliquetis de culasses de kalachnikovs, à celui des souris d'ordinateurs, des bruits de bottes à celui des claviers, la guerre classique mute et prend de nouvelles appellations: la cyberguerre. C'est pour cerner davantage cette menace que le Commandement de la Gendarmerie nationale organise hier et aujourd'hui, au niveau du Cercle national de l'Armée à Béni Messous, un Séminaire international sur la cybersécurité d'Alger» (Sica), ayant pour thème «Cyberespace: enjeux et défis». Des experts internationaux et des délégations sont venus de 15 pays étrangers pour assister à ce Séminaire international qui traite la menace dans tous ses aspects: le développement technologique et la législation dans le cyberespace, via plusieurs thématiques, à savoir:«Le cyberespace comme une nouvelle dimension de la sécurité nationale», «Les politiques nationales de la cybersécurité», «La législation et le cyberespace: évolution et limites»,«Prévention et lutte contre la cybercriminalité», «La sécurité des infrastructures sensibles», «Les E-Services et la sécurité numérique» et «La Cybersécurité: recherche et développement». D'éminents professeurs experts en cybersécurité, animeront des conférences et feront des simulations sur ce phénomène transnational. L'Algérie est-elle en avance? Est-elle en retard? Elle s'y met, mais avec une médiatisation qui reste à parfaire. Un pareil événement qui passe presque inaperçu n'augure pas d'une grande offensive contre des réseaux terroristes qui rivalisent avec Hollywood en termes de mise en scène et de communication. La lutte contre ce phénomène, doit être faite, tout d'abord, dans le domaine de l'information, parce que l'idée de tuer et de commettre des actes d'intimidation, les actes de terreur est beaucoup plus dangereuse que les actes terroristes eux-mêmes. Des jeunes commettent des meurtres en succombant à la manipulation de certains individus mus par des objectifs politiques. Profitant des situations économiques et sociales précaires dans certaines régions du monde, les réseaux extrémistes leur offrent cette possibilité de gagner de l'argent en plus d'une promesse de devenir des maîtres du monde avec l'instauration du Califat musulman. Daesh rémunère ses combattants à 2000 dollars en plus du partage du butin de guerre. Le tout est assorti du rêve suprême de rejoindre le Paradis. Cette offre est doublée par un matraquage sur les réseaux sociaux. A titre d'exemple, Daesh diffuse 100 000 twitts par jour, sans compter les centaines de milliers de connexions vers les réseaux extrémistes. Comment lutter contre cette machine de guerre médiatique? «Notre responsabilité commune nous impose de nous munir des outils les plus performants de prévention et de lutte contre les idéologies de la violence et les méthodes subversives sur le cyberespace», a soutenu hier, le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba. Ce séminaire fera date dans la mesure où il représente une réplique à toutes les actions initiées à travers le monde pour contrer cette armée invisible. Au quartier général de l'Otan à Bruxelles, on est formel: la prochaine grande opération terroriste sera une cyberattaque. Aux Etats-Unis, le Pentagone a déjà installé le cybercommandement. La nouvelle guerre impose ses propres exigences. Depuis que les hommes ont décidé de régler leurs conflits par la violence, c'est-à-dire la guerre, ils ont imposé à cette guerre des limites pour qu'elle ne dégénère pas en barbarie. Ces règles sont contenues dans le droit international humanitaire communément appelé la Convention de Genève. Cette Convention est-elle aujourd'hui valable pour les exigences de cette nouvelle guerre? Pas si sûr. Ce ne sont pas les lois qui doivent changer même le lexique de guerre: des cybergénéraux, des galons virtuels, des cybertranchées, prévoir des cyberfrappes, se préparer peut-être pour les cyberblessés et pourquoi pas des cyberprisonniers. Il faut vraiment réinventer le guerre. Pour l'heure, nous ne sommes qu'aux premiers coups de feu, pardon, coups de clics... d'une guerre nouvelle.

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