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Le processus de sortie de crise en Libye est en bonne voie

Une satisfaction algérienne

En quelques mois, la situation en Libye a connu de profonds bouleversements qui se révèlent de bon augure pour la sortie de crise, malgré les doutes formulés, ici et là, par des observateurs échaudés. Depuis que le Forum de dialogue politique libyen a scellé une entente concrétisée, à Tunis, puis à Genève, par une série d'accords sur l'organisation d'élections générales le 24 décembre prochain, on peut dire que la Libye a effectué un saut qualitatif appréciable vers le dénouement d'une crise dont la durée avait de quoi affoler aussi bien les pays voisins, directement impactés, que la communauté internationale, mobilisée au chevet d'un pays à la position géostratégique évidente. Le processus a connu, ces derniers mois, un mode accéléré avec le vote de confiance accordé par un Parlement longtemps divisé au gouvernement de Abdelhamid Debeibah et plusieurs signaux de nature à conforter la dynamique de la confiance, comme la libération de 120 prisonniers appartenant aux forces du maréchal Haftar par les milices de Zawiya.
Cette démarche politique a non seulement permis la mise en place d'un gouvernement d'union nationale consensuel et d'un Conseil présidentiel qui aura déjoué tous les pronostics puisque les prétendants en vue ont tous été tenus à l'écart mais elle ouvre, surtout, la voie vers une consolidation réelle du cessez-le-feu décrété par le Comité militaire des 5+5, représentants des deux principaux camps antagonistes. Un cessez-le-feu dont les bénéfices sont désormais concluants puisque c'est à Benghazi, fief de l'Armée nationale libyenne autoproclamée du maréchal Khalifa Haftar, que Debeibah et al-Menfi, le président du Conseil présidentiel, ont pu se rendre, récemment, en toute sécurité. La chose peut paraître banale mais il y a à peine dix mois, elle aurait relevé de la science-fiction!
La libération des prisonniers par le comité de dialogue de la ville de Zawiya dont les milices ont constitué, avec celles de Misrata et Zintan, la force de frappe majeure du GNA de Fayez al Serraj est un jalon important sur le chemin de la réconciliation nationale libyenne. Elle signifie que les efforts pour mettre fin à la division et pour unir l'ensemble des forces vives du pays sont productifs, auquel cas on peut penser que la réconciliation à laquelle appelle, depuis toujours, l'Algérie est à portée de main, tant elle constitue la pierre angulaire de tout l'édifice de réhabilitation des institutions et de l'Etat national libyen, dans son ensemble. En sillonnant les villes de l'Est et du Sud, le président du Conseil, Mohamed al Menfi, multiplie un plaidoyer en ce sens, arguant de l'immense impact de la prise de conscience des parties libyennes, dans leur ensemble, et valorisant les vertus de l'amnistie et de la tolérance durant cette période cruciale qui doit permettre au peuple éprouvé de retrouver la paix et la sécurité auxquelles il a pleinement droit. L'Algérie suit avec une grande attention et une disponibilité permanente le processus pour lequel elle n'a ménagé aucun effort, depuis 2011.

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