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Près de 30 000 migrants afghans depuis le début de l'année

Les médias turcs ont diffusé ces dernières semaines des images de groupes d'Afghans marchant sur les routes ou à travers champs, en direction de l'Ouest. Face à cet afflux de ressortissants afghans qui entrent en Turquie via l'Iran, Ankara a multiplié les expulsions...

Près de 30 000 Afghans sont entrés illégalement en Turquie depuis le début de l'année, a indiqué hier le ministre turc de l'Intérieur, une hausse spectaculaire à laquelle Ankara a répondu par des expulsions massives. Depuis le début de l'année, 29.899 Afghans sont entrés illégalement en Turquie, contre 45.259 sur l'ensemble de l'année 2017, a précisé Süleyman Soylu, cité par l'agence de presse étatique Anadolu. «Depuis quelques mois, nous faisons face à une nouvelle vague migratoire, notamment en provenance d'Afghanistan», a souligné M. Soylu, ajoutant que plus de 1300 passeurs avaient été arrêtés depuis le 1er janvier.
Les médias turcs ont diffusé ces dernières semaines des images de groupes d'Afghans marchant sur les routes ou à travers champs, en direction de l'Ouest. Face à cet afflux de ressortissants afghans qui entrent en Turquie via l'Iran, Ankara a multiplié les expulsions ces dernières semaines.
Dans un communiqué publié mardi, Amnesty International a dénoncé une «vague impitoyable d'expulsions» et rapporté qu'au moins 2 000 Afghans étaient détenus et risquaient l'expulsion. La Turquie est une importante plate-forme de passage pour les migrants en provenance d'Afghanistan et d'autres pays en conflit souhaitant se rendre en Europe dans l'espoir d'y obtenir une vie meilleure et un travail. Mais la Turquie n'est pas qu'un pays de transit: elle accueille ainsi quelque 3,5 millions de Syriens qui ont fui la guerre qui ravage leur pays depuis 2011, ainsi que des centaines de milliers d'Irakiens et des ressortissants d'autres pays de la région. Au total, ils seraient plus de cinq millions à peser sur l'économie turque et à nécessiter une aide de plus en plus incontournable de la communauté internationale.
Après avoir été confrontée à l'été 2015, à un afflux inédit de réfugiés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Union européenne a conclu en mars 2016 un accord controversé avec Ankara qui a permis de réduire considérablement le nombre de passages. Régulièrement, le gouvernement turc se plaint du fait que l'UE ne remplit pas ses engagements et menace de mettre fin à cet accord, en autorisant le passage de milliers de migrants en direction des pays européens limitrophes. En revanche, la Grèce a fait part mardi de son inquiétude face à la hausse du flux migratoire arrivant de Turquie via le fleuve frontalier Evros, relevant le fait que la moyenne quotidienne d'arrivées était passée à 200 ces derniers jours, contre une soixantaine au début de l'année.

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