Pillage sioniste au Sahara occidental

Les territoires du Sahara occidental occupés font l'objet d'un saccage systématique de la part de sociétés israéliennes. L'intervention à grande échelle de ces entreprises conduit à une situation de pillage sans précédent dans l'histoire de cette région du monde. En effet, depuis la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, la cadence des pillages des ressources naturelles a pris une allure extraordinairement rapide. Comme si les opérateurs sionistes travaillent à vider les terres du Sahara occidental de toutes ses richesses en un laps de temps très réduit. Une sorte de course contre la montre qui devrait interpeller la communauté internationale, estiment de nombreuses voix amies du peuple sahraoui, et également du peuple marocain qui assiste impuissant à une vaste opération de rapine d'État exécutée par Rabat et Tel-Aviv. Cette entreprise criminelle de dépossession se matérialise à travers de nombreux accords conclus entre des compagnies sionistes et marocaines dans le domaine des hydrocarbures. Ces contrats signés dans l'illégalité la plus totale font intervenir les sociétés NewMed Energy, Ratio Petroleum, Selina Group, Halman-Aldubi Technologies. Le site d'information américain MintPress News (MPN) qui a révélé ces agissements qui vont à l'encontre du droit international, celui-ci interdisant tout investissement au Sahara occidental, en raison de son caractère non autonome, apporte des détails et des preuves irréfutables pour appuyer ses révélations. Citant l'Observatoire international Western Sahara Resource Watch (Wsrw), MintPress News précise que les seules entreprises qui poursuivent l'exploration pétrolière et gazière au Sahara occidental sont sionistes. C'est édifiant de la nature des deux régimes, le Makhzen et Tel-Aviv. Ils n'ont jamais cru bon de respecter la légalité internationale. Ainsi, NewMed Energy et Ratio Petroleum sont managées par des sionistes.
Ces deux sociétés ont accéléré la cadence de leurs investissements à partir du 22 décembre 2020, date de la reconnaissance par Trump de la prétendue marocanité du Sahara occidental. C'est l'une des révélations de l'enquête qui a permis de lever le voile sur des activités suspectes, illégales et criminelles, au regard du droit international. Le pillage à ciel ouvert dénoncé par le site d'information, MPN, se déroule au moment où «82 pays reconnaissent le Sahara occidental», retient-on. Cette offense faite à la majorité de la communauté internationale est proprement scandaleuse. Le même site d'information met à jour la série d'accords moralement inconcevables, à l'image de ceux signés, en septembre 2021, entre l'Office national marocain des hydrocarbures et des mines (Onhym) et Ratio Gibraltar, filiale de Ratio Petroleum, pour rechercher du pétrole et du gaz au large de Dakhla, ville occupée du Sahara occidental, ainsi qu'un autre conclu en décembre 2022. Celui-ci concerne NewMed Energy, une filiale de la société sioniste Delek Group. Le groupe israélien a conclu un accord commercial avec l'Onhym et Adarco Energy, basé à Gibraltar, pour l'exploration gazière et pétrolière offshore au large de Boujdour, ville sahraouie occupée.
MintPress News a par ailleurs révélé que «la collaboration du couple a duré des décennies, bien qu'en secret» et confirmé l'achat par l'armée d'occupation marocaine de drones en provenance de l'entité sioniste en 2014. Ces armes sophistiquées, acquises en 2020, servent dans les bombardements de l'armée marocaine ciblant l'armée de libération du Sahara occidental. c'est dire que la coopération militaire active entre Rabat et Tel-Aviv date de bien avant les accords d'Abraham qui ont été la base de la normalisation des relations entre les deux régimes colonialistes. Une collaboration qui s'est intensifiée après la visite à Rabat du chef d'état-major de l'armée israélienne. MintPress News apporte à ce propos une autre révélation en affirmant qu'en 2021 et 2022, le Maroc a acheté un véritable arsenal d'Israël. Dans le lot, le site d'information a identifié «des drones, utilisés pour la surveillance et la collecte de renseignements au Sahara occidental, des drones kamikazes et le système antiaérien et intercepteur de missiles Barak MX, a-t-on ajouté, l'alliance militaire n'étant plus un secret».
Il reste qu' au-delà de l'alliance militaire, le royaume de Mohammed VI mise sur des découvertes d'hydrocarbures pour renflouer ses caisses, éviter la faillite et une explosion sociale. C'est sa dernière cartouche.