L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Moscou annonce la reddition de plus de 1000 combattants d'Azovstal

Le Kremlin accuse Kiev d'«absence totale de volonté» de négocier

Avec Marioupol, la Russie contrôle une bande de territoire allant de la péninsule de Crimée, annexée en 2014, aux territoires du Donbass (à l'est de l'Ukraine), déjà aux mains de séparatistes pro russes.

Le Kremlin a accusé hier l'Ukraine d'«absence totale de volonté» de négocier avec la Russie pour mettre fin au conflit en cours sur le sol ukrainien depuis le 24 février. «Les négociations n'avancent pas et nous constatons une absence totale de volonté des négociateurs ukrainiens de poursuivre ce processus», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, alors que la veille la présidence ukrainienne avait dit que les pourparlers étaient suspendus à cause de la Russie. Plusieurs rencontres entre négociateurs des deux camps ont eu lieu mais n'ont donné aucun résultat concret. La dernière rencontre entre les chefs des délégations, Vladimir Medinski côté russe et David Arakhamia pour l'Ukraine, remonte au 22 avril, selon les agences russes. Le Kremlin a par ailleurs assuré n'avoir aucune information sur le cas du soldat russe jugé à partir d'hier pour «crime de guerre» en Ukraine, tout en accusant Kiev de fabriquer les accusations de ce type contre la Russie. «Nous n'avons jusqu'à présent aucune information. Et les possibilités d'aider (le prévenu) sont très limitées en l'absence de représentation diplomatique», a dit Dmitri Peskov, en estimant que les nombreuses accusations de crimes de guerre visant l'armée russe étaient «des fakes ou des mises en scène».
Sur le site d'Azovstal, à Marioupol, «959 combattants (ukrainiens) dont 80 blessés se sont constitués prisonniers» depuis lundi, a annoncé hier le ministère russe de la Défense. Une information que Kiev n'avait pas commentée en milieu de journée. L'Ukraine avait assuré la semaine dernière que plus de 1000 soldats ukrainiens - dont 600 blessés - se trouvaient dans cet immense complexe sidérurgique, dernier bastion dans la ville contrôlée par les troupes russes. L'armée russe concentre ses efforts «sur le blocage de nos unités près d'Azovstal», avec des tirs d'artillerie et des frappes aériennes, a signalé hier matin l'état-major ukrainien qui a également évoqué des échanges de prisonniers, écartés par Moscou.
La Suède et la Finlande ont soumis, hier, leurs demandes d'adhésion à l'Otan, conséquence directe de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a affirmé que près de 1000 soldats ukrainiens retranchés dans l'usine Azovstal, à Marioupol (sud), s'étaient rendus. À Bruxelles, les ambassadeurs de la Suède et de la Finlande - ce dernier pays partage 1300 km de frontière avec la Russie - ont présenté leur dossier de candidature au secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, qui a salué «un moment historique à un moment critique pour notre sécurité».
La Turquie s'oppose à leur intégration et pourrait bloquer le processus, mais des consultations sont en cours pour tenter de lever l'opposition d'Ankara, selon une source diplomatique. «Nous espérons conclure rapidement», a énoncé Stoltenberg. La prise totale de Marioupol, une cité portuaire stratégique sur la mer d'Azov assiégée dès début mars par les Russes et défendue par les Ukrainiens au prix de vastes destructions, constitue une avancée importante pour Moscou dans ce conflit. Elle lui permet de contrôler une bande de territoire allant de la péninsule de Crimée, que les Russes ont annexée en 2014, aux territoires du Donbass (est) déjà aux mains de séparatistes pro russes. Les forces russes ont effectué une percée près de Popasna et en direction de Severodonetsk, l'une des grandes villes de la région et elles mènent des «offensives tout le long de la ligne de contact» dans la région de Donetsk, et partiellement dans celle voisine de Lougansk. Après des semaines de violents combats autour de petits villages dans ces régions, mais aussi celle de Kharkiv (nord-est), l'armée russe progresse de jour en jour. L'est du pays reste l'objectif prioritaire des troupes russes depuis leur retrait des environs de la capitale ukrainienne fin mars. Des frappes russes continuent cependant de viser le reste du pays, faisant ainsi huit morts et 12 blessés à Desna, un village situé à une soixantaine de km au nord de Kiev qui abrite un grand camp d'entraînement militaire, d'après les secours locaux.
Une autre attaque russe a touché mardi matin une base militaire ukrainienne dans la région de Lviv (ouest), à seulement 15 kilomètres de la frontière avec la Pologne. Reznikov, ministre ukrainien de la Défense, a, lui, appelé les alliés occidentaux de l'Ukraine à plus de coordination dans les livraisons d'armes à Kiev alors que Washington a déjà consacré plus de 40 milliards de dollars à cette aide et l'Union européenne plus de 500 millions d'euros. Paris va intensifier ses livraisons à l'Ukraine «dans les jours et semaines qui viennent», a promis Macron à Zelensky mardi.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours