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Tunisie

Le FMI doit tenir compte de l'impact social des réformes

Le président tunisien Kaïs Saïed a appelé mardi dernier le Fonds monétaire international (FMI) à tenir compte des conséquences sociales sur la population tunisienne des réformes dont il réclame la mise en oeuvre dans le cadre d'un éventuel prêt à son pays.
La Tunisie, en proie à une grave crise politique et financière qui a empiré après le coup de force de M. Saïed en juillet 2021, a entamé des discussions préliminaires avec le FMI pour obtenir un nouveau prêt.
Le FMI a réclamé en contrepartie des réformes profondes.
Dans l'espoir d'obtenir ce prêt, le gouvernement tunisien a soumis au FMI un plan de réformes qui prévoit un gel de la masse salariale de la fonction publique, une réduction de certaines subventions et une restructuration des entreprises publiques. Mais la puissante centrale syndicale tunisienne UGTT a mis en garde le gouvernement contre toute «réforme douloureuse» dans le cadre d'un nouveau prêt du FMI.
En recevant mardi le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI, Jihad Azour, le président Saïed a reconnu la «nécessité d'introduire des réformes majeures», tout en réclamant que celles-ci «tiennent compte des dimensions sociales», selon un communiqué de la présidence.
«Il y a des droits dont bénéficient les humains, tels les soins et l'éducation, qui ne sauraient être abordés selon une approche de profits et de pertes», a-t-il ajouté.
Azour a affirmé avoir abordé avec Saied «la coopération et la coordination entre le FMI et l'équipe gouvernementale tunisienne», de même que «les perspectives d'avenir en ce qui concerne la situation économique en Tunisie, dans la région et dans le monde».
Fin mai, le gouverneur de la Banque centrale Marouane Abassi a indiqué que le recours à un prêt du FMI était «indispensable et même «impératif» pour la Tunisie face à un gonflement du déficit budgétaire et de l'endettement.
Une équipe du FMI venue à Tunis en mars avait noté «les défis structurels majeurs» du pays, confronté à «des déséquilibres macroéconomiques profonds, une croissance très faible malgré son fort potentiel, un taux de chômage trop élevé, un investissement trop faible, et des inégalités sociales».
À ces difficultés majeures s'est ajouté l'impact de l'opération spéciale russe en Ukraine qui, entre autres crises politiques et économiques, a provoqué une flambée des prix agricoles, l'Ukraine et la Russie étant les principaux fournisseurs de blé du Maghreb. La Tunisie doit, par ailleurs, organiser le 25 juillet prochain un référendum controversé pour l'adoption d'une nouvelle Constitution que le président Kaïs Saïed appelle de ses voeux, malgré l'opposition de la plupart des partis et de la puissante organisation syndicale, l'UGTT.

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