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Tshisekedi, Faki et Adeoye investis par l'Union Africaine

Le 34ème sommet entre les crises et le Covid

Comme attendu, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix- Antoine Tshisekedi Tshilombo, a été élu, samedi soir, président de l'Union africaine (UA) pour l'année 2021, par les chefs d'Etat et de gouvernement, participant par visioconférence, à Addis Abeba, au 34ème sommet de l'organisation. Il succède à son homologue sud-africain, le président Cyril Ramaphosa qui a brillé par son dévouement et sa mobilisation constante en faveur des principes et des missions de l'UA, malgré les conditions particulières induites par la pandémie de Covid-19. Dès le début du sommet, l'UA a procédé au renouvellement du mandat du Tchadien Moussa Faki Mahamat comme président de la Commission, organe exécutif et instance majeure de l'organisation, et ce en plein débat sur la lutte contre le Covid-19 et l'approvisionnement vaccinal du continent. Faki a bénéficié du soutien de 51 Etats membres sur les 54 que compte l'UA. Grande première, il aura comme adjointe la vice-gouverneur de la Banque nationale du Rwanda, Monique Nsanzabaganwa. Le 34ème sommet intervient une année après l'arrivée du Covid-19 en Egypte où fut détecté le premier cas, entraînant une large polémique sur les capacités des systèmes de santé africains face à la propagation du nouveau coronavirus. Au final, l'Afrique se découvre épargnée par rapport aux autres continents, puisqu'elle ne compte que 3,5% des cas et 4% des morts enregistrés partout dans le monde. Le grand problème débattu par les Etats membres concerne l'accès aux vaccins, sachant que l'Afrique aura besoin de 1,5 milliard de doses pour assurer la vaccination de 60% de la population. Un pari difficile à tenir et qui suscite interrogations et appréhensions, la pandémie ayant engendré «beaucoup de souffrance et de difficultés», selon le président Ramaphosa. En outre, l'urgence sanitaire va influer sur la grave crise économique et sociale dont souffrent les Etats membres. Aussi, a-t-il été question d'une nécessaire solidarité, vivement recommandée par l'Algérie, afin de surmonter les aléas de la course effrénée aux vaccins dont plus de 70% sont accaparés par les pays riches. D'autres défis ont été abordés, à savoir l'insécurité due à un terrorisme grandissant, avec ses conséquences socio-économiques, les guerres civiles motivées par la soif de pouvoir ainsi que la question majeure de l'exercice du droit à l'autodétermination par le peuple sahraoui dont le territoire, sous occupation illégale marocaine, est toujours en attente de décolonisation. Au moment où le Conseil Paix et Sécurité, chargé de cette question, accueille à sa tête le Nigerian Bankole Adeoye, en remplacement de l'Algérien Smaïl Chergui, le nouveau président de l'UA, Felix Tshisekedi a indiqué, dans son programme, qu'il entend lutter contre le changement climatique, les violences sexuelles, promouvoir la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), et parachever le méga-projet de barrage hydro-électrique Inga, dans son pays. Mais avec sa nouvelle casquette, il va lui falloir, aussi, démontrer son attachement aux principes et aux missions de l'UA dans un certain nombre de crises, au Sahara occidental où la RDC a ouvert un consulat, récemment, en RCA et dans les Grands-Lacs, en Ethiopie ou, encore, au Sahel. Faute de quoi, il risquerait de ne pas être à la hauteur de la confiance témoignée par ses pairs.

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