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Traite des êtres humains

La pandémie rend les victimes «plus vulnérables»

Le Conseil de l'Europe tire la sonnette d'alarme hier, face à «l'aggravation» de la traite des êtres humains provoquée par la pandémie» de coronavirus, appelant les Etats européens à «renforcer la prévention de ce fléau». «La pandémie (...) a des répercussions inquiétantes sur la traite des êtres humains en Europe», s'inquiète dans son dernier rapport annuel, portant sur 2020, le Greta, le groupe d'experts qui veille à la mise en oeuvre de la Convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains.
«Les effets de la pandémie ont rendu les victimes de la traite encore plus vulnérables», s'est inquiétée dans un communiqué sa présidente, Helga Gayer. Selon elle, des ONG «ont alerté sur des retards dans l'identification formelle des victimes de la traite», compromettant «gravement» leur accès «à un hébergement sûr, à des soins et au soutien dont elles ont cruellement besoin, tout en les exposant au risque de subir de nouveaux abus». «Les trafiquants ont tiré parti de la crise (sanitaire) en profitant de la précarité économique que connaissent nombre de personnes», a souligné Mme Gayer. On observe ainsi «une augmentation de l'exploitation sexuelle et de la criminalité sur internet».
Ainsi, en Espagne, les «plateformes numériques, comme Airbnb», servent de plus en plus à «louer des appartements où se pratique l'exploitation sexuelle, ce qui réduit la capacité des services de police à détecter les victimes», souligne le rapport du Greta. Et en Allemagne, où la prostitution est légale et encadrée par la loi, la décision de fermer temporairement les maisons closes et autres lieux de prostitution a eu pour conséquence «une augmentation de la prostitution cachée» et «une aggravation des conditions d'exploitation», pointe le rapport.
Les experts se félicitent toutefois que «certains pays», comme le Royaume-Uni, l'Italie ou l'Espagne, aient travaillé «avec les acteurs de la société civile» pour que les structures de soutien «continuent de fonctionner et que les personnes concernées (...) puissent y accéder».
La Convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains est entrée en vigueur en 2008 dans 46 des 47 Etats membres du Conseil ainsi que le Belarus, non membre. La Fédération de Russie ne l'a pas ratifiée, rappelle le Greta, appelant de nouveau Moscou à le faire. En août dernier, Israël a officiellement exprimé le souhait d'adhérer à la convention.

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