L'Expression

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Elle a réclamé la tenue de l’élection avant le 2 avril lors d’une manifestation à Dakar

L’opposition ne décolère pas

Ce statu quo qui a été reflété dans les débats qui ont impacté le dialogue national risque d’approfondir les divisions et pousser vers l’éclatement de la situation politique.

Le rassemblement qui s'est déroulé à Dakar après l'appel de la société civile et de l'opposition sénégalaise, a été sanctionné par le rejet des manifestants du report de l'élection présidentielle et ont réclamé la tenue de l'élection avant le 2 avril, une date qui coïncide avec la fin du mandat du président Macky Sall. L'impasse semble s'installer et la crise politique se fait sentir avec acuité au Sénégal. Les parties en «conflits», la Présidence d'un côté et l'opposition de l'autre côté, ne veulent pas changer leurs positions quant à a date de l'élection présidentielle. Cette attitude est en train de faire sombrer le Sénégal petit à petit dans une spirale de crise avérée. L'opposition qui se dit avoir raison d'exiger le maintien de la date du 2 avril, se réfère à la Constitution et à la dernière décision annoncée par le Conseil constitutionnel. Le président Macky Sall, quant à lui, il se réfère à la «légalité» qu'il puise de la décision annoncée par l'Assemblée nationale qui a voté pour le report de l'élection présidentielle. L'opposition a souligné que «nous voulons une élection avant le 2 (avril) avec les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel et que la démocratie sénégalaise continue de Rayonner», ont-ils rappelé. Alors Macky Sall a déclaré qu'il quittera la présidence le 2 avril. Mais l'opposition ne veut pas y croire à cette démarche et elle voit en elle une sorte de «fuite en avant» du président sortant.
L'opposition a rappelé encore une fois sa position en affirmant que «ce que nous demandons au président Macky Sall, c'est d'organiser l' élection avant le 2 avril et de donner les clés du palais à son successeur les yeux dans les yeux, et qu'on puisse commencer à reconstruire notre pays», ont-ils réaffirmé. Ce rejet clair affiché par l'opposition a été confirmé lors de la prise de la décision de boycotter le dialogue national. Cette décision inattendue a chamboulé les calculs du président Macky Sall qui a déclaré que «en convoquant ce dialogue, je n'ai qu'un seul objectif: trouver un consensus sur la date de la prochaine élection présidentielle. Ma volonté et mon voeu le plus cher est de faire tenir l'élection présidentielle dans les meilleurs délais et ceci avant l'hivernage prochain», et d'ajouter «Je voudrais réaffirmer ici que le 2 avril 2024, ma mission à la tête du Sénégal prend fin. Je voudrai que ce débat soit clairement tranché», a-t-il expliqué. La confiance n'existe plus entre les protagonistes politiques sénégalais. Depuis la décision du report de la date de l'élection présidentielle, la classe politique sénégalaise a connu des divisions qui ont plongé le pays dans une véritable crise politique. Un représentant de la société civile, Philippe Abraham Tine, a déclaré d'une manière optimiste que «Nous pensons qu'il est important de poursuivre le processus électoral. Il peut arriver des erreurs, mais elles ne doivent pas remettre en cause ce qui a été fait. C'est pourquoi nous demandons que le processus soit poursuivi. Nous voulons aussi la tenue des élections avant le 2 avril 2024. C'est bien possible. Le processus a été engagé. Si on s'entend sur le principe, nous devons nous donner les éléments pour y aller», a-t-il estimé. Cette déclaration a été dite lors de la tenue de dialogue national. C'est dire que la détermination d'une grande partie de la classe politique sénégalaise à respecter la date constitutionnelle de déroulement de l'élection présidentielle est une démarche irréversible. Ce statu quo qui a été reflété dans les débats qui ont impacté le dialogue national risque d'approfondir les divisions et pousser vers l'éclatement de la situation politique.
Le président Macky Sall a indiqué à ce propos que «j e souhaite, au-delà du souci légitime de justice et de redevabilité, que l'amnistie et le pardon, par leurs vertus salutaires pour la nation, nous aident à surmonter ces moments difficiles vécus au cours de cette période, afin que notre pays se réconcilie avec lui-même. Il est plus que nécessaire aujourd'hui de sauvegarder l'unité nationale et l'Etat de droit, entre autres, pour préserver la paix et les valeurs démocratiques du Sénégal», a-t-il mentionné. L'enjeu de la présidentielle au Sénégal et son report risquent d'ouvrir une brèche pour les porteurs de discours de la haine et de division. Le Sénégal est face à une situation politique dont seule la sagesse est à même de se substituer à toutes les voies et les alternatives qui ne visent que la galvanisation de la scène politique sénégalaise.

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