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Burkina Faso

Des assises nationales sur la transition le 1er juillet

Le capitaine Traoré a haussé le ton, hier, contre la Côte d’Ivoire, qu’il accuse ouvertement de nourrir des sentiments hostiles envers son pays. Il en veut pour preuves le fait que celle-ci accueillerait, selon lui, « tous les déstabilisateurs » du Burkina.

Une proposition de loi relative à la convocation d'assises nationales autour des enjeux de la période de transition a été adoptée vendredi dernier par l'Assemblée législative de transition (ALT) du Burkina Faso. Cette période instaurée au lendemain du coup d'Etat doit en effet prendre fin le 1er juillet prochain et c'est pourquoi la junte au pouvoir entreprend de consolider ladite transition avec un vote des 71 élus qui composent l'Assemblée.
Le texte a d'ailleurs été entériné de façon unanime et permet au chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, de procéder à l'étape suivante en convoquant des Assises. Celles-ci sont censées permettre au peuple burkinabé de décider en toute souveraineté de la suite des évènements. Selon le président de l'Assemblée législative de transition, Ousmane Bougouma, la prochaine conférence nationale devra se tenir au moins un mois avant la date d'expiration de l'actuelle période de transition et ce conformément à la Charte.
Dans ce contexte, le capitaine Traoré a haussé le ton, hier, contre la Côte d'Ivoire, qu'il accuse ouvertement de nourrir des sentiments hostiles envers son pays. Il en veut pour preuves le fait que celle-ci accueillerait, selon lui, «tous les déstabilisateurs» du Burkina Faso. «Il faut que la Côte d'Ivoire revienne à de meilleurs sentiments, tous les déstabilisateurs sont là-bas et ne se cachent pas», a notamment affirmé le capitaine Traoré au cours d'une intervention à la télévision nationale burkinabè RTB. «A un moment donné, il faut arrêter l'hypocrisie et dire la vérité, il y a un problème avec les autorités de ce pays», a-t-il averti. Après avoir évoqué l'absence de «contacts particuliers» avec le président ivoirien Alassane Ouattar, il a déploré des discussions stériles et sans lendemains positifs avec le pays voisin. Les relations se sont dégradées au lendemain d'une rencontre, pourtant prometteuse, le 19 avril dernier, entre les ministres burkinabè et ivoirien de la Défense, le général Kassoum Coulibaly et Téné Birahima Ouattara, à la frontière entre les deux pays.
Le Burkina comme la Côte d'Ivoire avaient alors exprimé leur espoir d'un «nouveau départ» pour leurs relations bilatérales.
Le capitaine Traoré qui n'a pas évoqué les multiples incidents intervenus durant des mois entre les gendarmes et policiers des deux pays tente ainsi de rallumer les feux de la concorde avec Abidjan, parlant d'«incidents mineurs».

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