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L’économie mondiale à l’ombre du conflit ukrainien

Des hauts et des bas de laine

Les experts s'alarment et se relaient pour une mise en garde qui semble à peine perçue par de nombreux pays. À l'instar des ondes sismiques provoquées par un séisme de forte magnitude, le conflit ukrainien, disent-ils, va lourdement peser sur les échéances de l'économie mondiale, de sorte que le FMI n'hésite pas à pronostiquer une croissance de 3,6, ans le meilleur des cas, contre 4,4% fin 2021. En outre, ce résultat est condamné à décroître de plus en plus vite, compte tenu de l'ampleur des sanctions imposées à la Russie par les pays occidentaux, avec comme corollaire une chute drastique de la consommation plombée par la hausse vertigineuse des prix, notamment ceux de l'énergie, et une volatilité incontrôlable des marchés financiers. A priori, les sanctions sont censées affecter principalement la Russie, la Biélorussie et l'Ukraine mais elles vont, en réalité, avoir un effet boule de neige avec des retombées internationales multiples qui vont aller très au-delà des protagonistes majeurs du conflit. En première ligne de ces retombées, il y aura l'Europe où les prix des produits de base ainsi que des produits énergétiques vont subir une envolée exponentielle. Quant à l'impact humanitaire, il est encore difficile à mesurer mais tout indique qu'il risque fort d'atteindre des dimensions préoccupantes dans bon nombre de pays. En effet, la Russie comme l'Ukraine sont des producteurs de céréales vitaux pour un grand nombre de pays et la Russie s'avère un vecteur énergétique crucial pour l'Europe, qui aura bien du mal à s'affranchir de cette dépendance dans les délais prescrits par les récents sommets occidentaux où les Etats-Unis mettent la pression maximale en ce sens. Conscient de tous ces paramètres, le FMI a revu à la baisse les prévisions économiques de la plupart des pays directement ou indirectement concernés par les enjeux, y compris celles des Etats-Unis qui ont été réduites de 0,3 point. La nouvelle projection de cet organisme se fonde sur «le retrait, plus rapide que prévu, du soutien monétaire pour contenir l'inflation ainsi que l'impact d'une croissance plus faible de leurs partenaires commerciaux (...) résultant de la guerre» en Ukraine, a-t-il expliqué. Idem pour une Chine qui a beaucoup souffert de la pandémie et des nombreux confinements à grande échelle, comme celui de la capitale économique Shanghai, de sorte que sa croissance devrait tourner autour de 4,4% contre 8,1% en 2021. Quant à l‘Europe, les prévisions sont encore plus inquiétantes puisque, selon le FMI, la régression va être la pus forte, passant de 3,9% en janvier dernier à 2,8%, l'Allemagne étant la plus affectée de par sa dépendance à l'énergie russe et perdant 1,7 point à 2,1% de croissance. Dans tous les cas de figure, l'envol des prix mondiaux des hydrocarbures et de beaucoup d'autres produits, parmi lesquels les céréales et certaines matières premières essentielles, vont entraîner un véritable choc négatif pour l'économie mondiale, le pays le plus atteint restant l'Ukraine dont le FMI évalue l'effondrement à hauteur de moins 35%... Seuls les pays exportateurs de pétrole et, dans une moindre mesure, de gaz naturel vont tirer leur épingle du jeu, l'Arabie saoudite affichant, d'ores et déjà, une prévision de croissance de l'ordre de 7,6%, soit 2,8 points de plus.

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