Une délégation sahraouie évoque les exactions marocaines commises dans les villes occupées
La délégation sahraouie participant aux travaux de la 51e session du Conseil des droits de l'homme à Genève (Suisse), a mis la lumière, lors de rencontres avec nombre de représentants de délégations et organisations internationales, les exactions commises par l'occupant marocain dans les villes sahraouies occupées à l'effet de priver les Sahraouis de leur droit à l'indépendance.
Les rencontres ont porté, indique mardi l'agence de presse sahraouie (SPS), sur "les derniers développements de la question sahraouie et la situation alarmante des droits de l'homme dans les villes occupées", après quoi la délégation "a mis la lumière sur les violations gravissimes commises par les forces de l'occupant marocain contre les droits de manifestants sahraouis revendiquant pacifiquement le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".
La délégation sahraouie a évoqué, lors de ses rencontres, les souffrances psychologiques et physiques subies par les détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines, revenant en détails sur la politique du déplacement arbitraire systématique exercée contre eux et les répercussions de ces pratiques ignobles sur leurs familles.
Les exemples d'intimidations auxquelles sont exposés au quotidien les militants des droits de l'homme et les journalistes sahraouis par l'occupant marocain sont nombreuses, a également affirmé la délégation composée d'organisations de la société civile, de militants des droits de l'homme ainsi que de plusieurs personnalités solidaires avec la cause sahraouie.
D'autre part, l'Union internationale de la jeunesse socialiste (IUSY) a souligné l'impératif de respecter la souveraineté des Etats sur l'ensemble de leurs ressources et de faire face "au complot international illégal" pour le pillage des ressources naturelles des peuples, en premier lieu les richesses naturelles du peuple sahraoui pillées avec la complicité de l'UE et certains de ses Etats membres.
Dans son intervention devant le Conseil des droits de l'homme, la vice-présidente de l'IUSY, Mme Darak Abdelfattah, a souligné que l'Union condamne l'ouverture illégale de consulats par certains pays dans les territoires occupés du Sahara Occidental avec la complicité de l'occupant marocain.
L'IUSY voit en cette pratique "un acte hostile flagrant qui prive le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination", a estimé Mme Darak Abdelfattah, ajoutant que l'Union appelle l'ONU à contribuer efficacement à la fermeture des consulats étrangers.
L'Union a exprimé également sa grande préoccupation quant à la dégradation de la situation des droits de l'homme de par le monde, notamment au Sahara Occidental et en Palestine, exhortant le Conseil international des droits de l'homme à faire le constat des "graves" violations ciblant les militants politiques, les jeunes et les femmes dans ces pays".
Il a, par ailleurs, appelé tous les mécanismes y afférents à contribuer "efficacement et sérieusement" à la protection de ces peuples "opprimés" par les systèmes coloniaux présents dans leurs pays".