L'Expression

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Redéploiement

A l´approche du scrutin d´avril, un coup d´accélérateur semble avoir été donné à l´activité politique, marquée ces dernières quarante-huit heures, outre la réunion, exceptionnelle, de têtes de listes potentielles à l´élection présidentielle, par l´annonce de la date du «congrès» du mouvement de redressement du FLN. Ces sorties concomitantes sonnent comme un réveil d´une classe politique longtemps en profonde léthargie. Ce redéploiement tous azimuts va-t-il contribuer à la décantation nécessaire du champ politique national ou, a contrario, est-il annonciateur de dangers pour la stabilité de la nation? C´est en fait la question qu´analystes et observateurs du champ politique se posaient hier, notamment après le consensus, certes minimal, auquel sont parvenus les initiateurs de la plate-forme anti-fraude. Le fait que les principaux partis politiques étaient partie prenante de la réunion de dimanche - y compris le MSP, membre de la coalition gouvernementale, représenté par l´un de ses secrétaires nationaux - constitue une éclaircie pour le secrétaire général du FLN, Ali Benflis qui voit ainsi sa légitimité renforcée. Renforcée d´autant plus que M.Benflis «récupère» les deux tiers du comité central issu du septième congrès, 2/3 qui sont théoriquement un passage obligé pour l´organisation d´un 8e congrès bis que les redresseurs projettent pour fin janvier. Ce qui, en vérité met en porte-à-faux les redresseurs vis-à-vis de la loi organique sur les partis politiques, outre le fait que les compagnons de M.Belkhadem se lancent dans une course contre la montre à tout le moins aléatoire, d´autant plus qu´ils vont se heurter à la date butoir de la présidentielle. C´est donc dans ce climat d´incertitude que les uns et les autres fourbissent leurs armes. Et l´une de ces armes est incontestablement la plate-forme anti-fraude, laquelle devrait, selon ses promoteurs, à défaut de garantir une consultation sincère à 100%, à tout le moins assurer sa crédibilité. Reste en fait l´inconnue, que constitue la réaction du cercle présidentiel. Celui-ci jouera-t-il le jeu en revenant à une conception de gouvernance plus en rapport avec les lois de la République, sachant raison garder, ou va-t-il exciper de sa propre perception de l´enjeu présidentiel pour assurer coûte que coûte un second mandat pour M.Bouteflika? C´est cette attitude à tout le moins hasardeuse, affirment d´aucuns, qui serait porteuse de danger, pour la stabilité de l´Etat. C´est tellement vrai, qu´il appartient, en tout premier lieu, à l´Etat, représenté par le ministère de l´Intérieur et des Collectivités locales, d´imposer la neutralité à l´administration. Neutralité réclamée avec force par les hommes politiques du pays et devant, en outre assurer la loyauté du scrutin, garantir le fait que le prochain président de la République, qui sortira des urnes est un chef d´Etat bien élu, et représentatif du corps électoral national.

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