L'Expression

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L’éventail et la gégène...

Les relations historiques entre l´Algérie et la France d´une part, et l´Algérie et la Turquie de l´autre, ressurgissent sur fond de compétition féroce entre Ankara et Paris. L´engagement de l´un sur le marché algérien, vient à point nommé pour révéler, au grand jour, les réticences des milieux d´affaires français à l´égard de l´Algérie. «Nous ne sommes pas venus pour échanger des cartes de visite» affirme, au premier jour de sa visite, le premier ministre Turc, Recep Tayyib Erdogan. Une allusion on ne peut plus claire aux «promesses» à chaque fois rééditées par les hommes d´affaires français et qui tardent à se traduire sur le terrain.
Par ailleurs, la signature du traité d´amitié algéro-turc, la qualité de la délégation d´hommes d´affaires accompagnant le premier ministre turc, ainsi que la décision des autorités d´Ankara de faciliter la procédure d´obtention des visas d´entrée en Turquie, est un message destiné, en premier lieu, aux autorités françaises, au moment, justement, où ces dernières font pression sur la Turquie pour reconnaître le «génocide arménien» de 1915. Pourtant, la France, en plein processus de signature du traité d´amitié fait adopter, contre toute attente, la loi du 23 février 2005, glorifiant la colonisation, au lieu de demander pardon au peuple algérien pour le génocide commis durant 132 ans de colonisation.
Une occupation qui a commencé par le fameux coup d´éventail, ayant servi de prétexte pour envahir l´Algérie. Pis, usant du deux poids, deux mesures, les autorités françaises ont poussé le ridicule jusqu´à introduire une proposition de loi -celle du parti socialiste- pénalisant la négation du génocide arménien. En somme, l´amitié comporte deux sens diamétralement opposés: celui qui consiste à exiger de la France à demander pardon aux Algériens et un autre qui constitue un prolongement d´un processus entamé depuis la venue des frères Barberousse sur les côtes algériennes.
Enfin, le niveau des relations entre Alger et Ankara transparaît à travers le volume des échanges commerciaux qui a atteint en 2005, la bagatelle de 2,5 milliards de dollars, soit un accroissement de 25% par rapport à l´année précédente. Un niveau que la France est loin d´égaler.

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