L'Expression

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Amar le "communicator"

Le secrétaire général du FLN a fait sienne cette sentence chère aux gourous du marketing politique: «Si tu veux être entendu, tais-toi.» Les rumeurs foisonnantes du microcosme politique à son sujet, l'agitation au sein des structures locales du parti et même la pétition de certains anciens moudjahidine n'ont pas réussi à extraire Amar Saâdani de son splendide silence. Il a choisi d'opter pour la diète, une technique de communication politique qui ne rate pas. Tout en étant éclipsé, Amar Saâdani est toujours présent dans les médias et son ombre plane sur le champ politique resté morose durant tout cet été. Les weeks-ends politiques sont hélas insipides, incolores et inodores. Les meetings se succèdent et se ressemblent. Les chefs de partis peinent à trouver le mot qui accroche, la phrase qui mobilise. Pas la moindre idée qui harangue les foules, pas la moindre proposition qui braque l'opinion, pas la moindre action qui fait le buzz pour rester dans le jargon des nouvelles technologies. Pourtant, les partis ont le choix des armes qui ne demandent qu'à être actionnées. Des nouvelles technologies, des télévisions et une presse écrite à leur service. Le manque d'inventivité n'est pas uniquement la faute des chefs de partis, mais il tient aussi à leur entourage immédiat et surtout à la culture du marketing politique qui fait défaut en Algérie. Nous manquons effectivement d'un personnel médiatique exercé dans l'art de secouer la scène politico-médiatique. Il faut reconnaître que dans ce registre le secrétaire général du FLN est un véritable communicator... Il est à présent le seul homme politique à pouvoir faire le buzz et à braquer les médias. Au FLN on ne se soucie pas trop de l'actuelle agitation, de cette protestation et des «racontars sur le départ de l'actuelle direction». C'est même le contraire. Il faut se méfier de l'eau qui dort. C'est quand tout est calme au sein du vieux parti que le danger est imminent. Pour l'heure c'est même un signe de vitalité politique. Aucune formation sur la scène nationale ne pourra gérer à la manière du FLN les crises internes. Les opposants, les frondeurs sont systématiquement exclus, accusés de trahison, de fricoter avec le pouvoir et le DRS. Ce schéma s'est répété à plusieurs reprises et au sein de nombreux partis. Que de carrières politiques brisées, de fortunes dilapidées, d'ambitions sacrifiées et d'espoirs déçus! Tel n'est pas le cas au FLN. De crise en crise, il a fini par s'adapter et même parfois par y prendre goût. Une petite crise interne fait toujours du bien....pour voir plus clair, sasser les partisans et éliminer les peaux mortes. Au vieux parti, tout se passe dans les coulisses et on ne comptera les victimes qu'après la fin des hostilités. Ainsi fonctionne le FLN, ce parti unique...

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