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SALON NATIONAL DE LA PHOTOGRAPHIE INSOLITE

Paroles d'images!

Le Palais de la culture vous invite depuis mercredi dernier à venir visiter la 10e édition de cette manifestation des plus agréables.

Pour la seconde année consécutive, la photo insolite donne rendez-vous aux amoureux de la photo à la galerie Baya du Palais de la culture pour faire découvrir les visions les plus espiègles, drôles et étranges qu'a pu capter l'objectif de nombreux photographes venant de tous les coins du pays.
Lieu de rencontre pour passionnés de la photo, ce salon n'a de cesse de s'agrandir en drainant plus de monde et surtout d'affuter le choix de la palette des photos exposées. Comme l'a si bien souligné son commissaire qui n'est autre que le grand photographe freelance Omar Sefouane: «Ce salon a été refait grâce à la réussite de la première édition. Pour nous c'est un challenge. Nous sommes là réunis, passionnés, professionnels, même amateurs de photographies. J'espère pour la troisième édition voir de meilleures photos. Cette année on a été un peu sévère par rapport à l'année dernière.
L'année dernière il y avait des photos insolites.» Une cinquantaine de photographies ainsi exposent ces images choisies au gré de leur pérégrination dans une démarche ludique non dénuée d'intérêt certain pour cette profession des plus sublimes qu'est la photographie. Tenant à intervenir pour encourager cette manifestation, la directrice du Palais de la culture Moufdi-Zakaria, Mme Bouchen-touf, a tenu à exprimer son vif enthousiasme de par cette expo qui, dit-elle, a pour but de «donner de la visibilité et ouvrir la porte aux jeunes photographes professionnels et amateurs.
Le fait de rendre visible la photo par le biais de l'insolite a été une sorte de défi pour ce 2e salon sponsorisé entre autres par l'opérateur de téléphonie mobile Nedjma qu'on remercie. Un salon qui s'installe et qui prend de l'ampleur. Je pense que ce salon a de l'avenir devant lui puisque beaucoup de photographes nous arrivent de la presse et d'autres. Cette expo de photos insolites ne nous laisse pas de marbre puisque ces scènes qui ont été prises sur le vif, moi personnellement, j'ai éclaté de rire quand je les ai vues la première fois, pour certaines. On aimerait que ça s'améliore vers la professionnalisation».
En effet, certaines cocasses plus que d'autres, ces photos témoignent d'une tranche de vie, d'un paysage, ou d'une saison, comme cette belle illustration photo montrant Dély Ibrahim sous la neige, une photo signée par le maestro Omar Sefouane, laquelle raconte Alger et son froid légendaire du mois de février dernier. D'autres photos mettent l'accent sur la transformation de la nature, entre pierres et terre soit par le cisèlement de l'eau sur la roche à Tébessa (regard sacré de Rebati Seddik) ou le travail remarquable des fourmis sur le sol formant une belle sculpture comme c'est discernable sur la photo de Bouakel Yacine. Des sangliers qui se dirigent vers un salon de thé du côté de Baïnem ou encore un homme qui descend de Chréa à roulettes sur une planche en bois est l'oeuvre du photographe amateur Douakh Hamid, qui fait partie du club des photographes algériens et a eu vent de cette expo via le réseau social Facebook.
«J'essaie de concilier mon amour de la photo avec mon côté aventurier. Je bouge un peu à travers l'Algérie car je suis adepte de paysages et d'évasions. J'immortalise tout cela à travers la photo. Je travaille dans une agence de publicité. J'essaie d'en profiter le week-end», nous a déclaré ce jeune homme qui a déjà exposé au Salon de la photo de Bab Ezzouar.
Bouni Mohamed, pour sa part, a immortalisé la vue d'un fourgon destiné à la base aux marchandises, sauf que son prioritaire l'a dévié de sa mission première pour le transformer en un transport en commun pour voyageurs. Sur le pare-brise on peut distinguer un tas de messages interdisant l'utilisation de la radio, de la cigarette ou encore parler au conducteur, cependant un petit gadget est collé et trône au milieu, tombant comme un cheveu sur la soupe. Notre photographe n'est pas à sa première expo, puisque avec celle-ci, il en capitalise quatre, après une à la BNA, l'an dernier au Palais de la culture et une autre au Salon national de l'image photographie d'El Oued. «Je laisse le public juger de mes photos. Je me considère comme photographe professionnel vu que mon nom figure deux fois sur un ouvrage référencé pour les artistes édité chez l'Harmattan en France et rédigé par Abrous Mansour.» Fersous Yousef a su capter, dans une belle photo, un joli mirage de faux-semblant en donnant à voir un homme captant de sa bouche le soleil. La couleur de celui-ci a été retravaillé au photoshop laissant entrevoir une lumière plutôt mauve, très originale.
Ce photographe semi-professionnel est un infographe de profession. La photo pour lui sert à transmette des messages au-delà des mots. «Avec la photo tu peux passer tous genres de messages, que ce soit religieux, politiques ou autres, tout ce que tu veux», nous a-t-il confié. Bref, les cimaises de la galerie Baya sont truffées de petites perles à croquer sous vos yeux. Un seul bémol à souligner, l'impression qui laisse à désirer pour certaines photos. Mais l'ensemble vaut le déplacement.

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