L'Expression

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Guerre froide, guérillas chaudes

«La guerre, c'est le nerf de l'argent.» Kurzas

On la croyait morte et enterrée depuis la disparition de la regrettée Urss. Non! Vraiment, elle n'est pas morte! Elle vit toujours: elle a changé de nom mais n'a pas changé de cible et utilise toujours les mêmes fallacieux artifices. Je veux parler de la Guerre froide. Cette guerre innommable faite par d'autres avec procuration a tué pendant un demi-siècle des tas de gens qui croyaient se battre pour un idéal, pour la liberté (laquelle?) ou pour la démocratie, or ils se battaient pour autre chose. Deux systèmes sociaux antinomiques se sont affrontés indirectement par le biais d'autres peuples qui n'avaient que faire des prétendus différends idéologiques, des mesures politiques spectaculaires, des accumulations d'armements de tous genres, des conflits sourds ou ouverts, des affaires d'espionnage et avec tout cela une guerre de propagande unique dans la brève histoire de l'humanité.
Si du côté de l'Est, la propagande a disparu en même temps que l'Urss, à l'Ouest, elle refleurit sans cesse. C'est tous les jours le printemps qui renaît sur les cendres d'un communisme qui n'en finit pas de mourir. Tous les jours, la presse occidentale déterre un communisme pour le refusiller ou le pendre au crochet de l'Histoire.
Tous les jours on déchire un rideau de fer qui n'existe plus. Tous les jours on abat un mur en fermant bien les yeux sur les nouveaux érigés à la haute avec la complicité honteuse de la presse occidentale. Et cela se passe sur tous les supports médiatiques: les héros, les défenseurs, les résistants. Tous ceux qui ont défendu au prix de leur vie les idées de Marx et Lénine doivent s'être retournés plusieurs fois dans leur tombe tant est insupportable l'écho de la campagne menée tambour battant. Les Français ne veulent plus manger du «boche» mais condamnent du bout des lèvres un parti nazi qui a mené tout un peuple vers l'abîme. Les commémorations des grandes boucheries se font la main dans la main entre les ennemis irréductibles d'hier: le seul ennemi qui reste est celui qui reconstruit patiemment une grandeur usée par plus de soixante-dix ans d'encerclement et de «containment». Tous les conflits, petits ou grands, tous les incendies allumés ici et là sont dirigés vers le pays dont l'ombre menaçante empêche les Européens de dormir. Les printemps de Prague, de Budapest ou d'ailleurs, la chute du Mur de Berlin, l'écroulement des dictatures dites «socialistes» n'ont pas abattu la bête immonde. Il va falloir créer d'autres foyers incandescents pour entretenir la tension et forcer la bête à sortir de son repaire: des coups d'Etat déguisés en printemps dans les républiques limitrophes, un terrorisme islamiste qui massacre des écoliers ou s'invite aux soirées d'opéra ont donné les effets contraires à ceux attendus par les planificateurs. L'agression contre la Serbie, l'occupation militaire de pays comme l'Irak avec la complicité et le financement des monarchies du Golfe, la déstabilisation des régimes yéménites et syriens, la destruction d'Etats comme l'Irak, le Soudan et la Libye: des évènements qui constituent une chaîne continue d'agressions de la part des pays de l'Otan contre les régimes qui étaient autrefois dans le camp opposé. La Turquie, Israël, certains régimes dits arabes du Moyen-Orient, s'appliquent à donner un coup de main actif à ce qui ressemble si bien à la fièvre colonisatrice du XIXe siècle. Seuls les premiers rôles et les slogans changent. Les révélations de Snowden sont nettes: d'un côté l'impérialisme US crée les organisations terroristes et de l'autre arme les victimes de ce terrorisme. Cela permet aux musulmans de s'entre-tuer avec plus d'ardeur et d'efficacité. Pendant ce temps, Israël peut dormir et réprimer en paix derrière son mur!

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