L'Expression

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Aghourou !

Un ministre qui se répète, c´est qu´il n´a plus rien à dire. A moins de vouloir jouer les ingénus...Nourredine Boukrouh qui, un jour, excédé de ne pouvoir communiquer sa pensée à la masse, s´est écrié: «Ghachi !» (c´était bien après que Saïd Sadi eut déclaré qu´il s´était trompé de société...), vient tout à coup de découvrir à la faveur de la pénurie d´huile, que «c´est un phénomène qui n´existe dans aucun autre pays». Comme Monsieur le ministre du Commerce est un grand économiste, un ancien dirigeant de la Cnep, donc un cadre qui a reçu une solide éducation scientifique, il doit savoir que les mêmes causes produisent les mêmes effets, donc l´Algérie est le seul pays à ne pas être géré comme les autres nations. Si dans les autres régimes, les ministres sont employés à des fins d´utilité publique, c´est-à-dire pour résoudre (ou essayer de résoudre) les problèmes qui se posent aux citoyens, on peut en déduire que chez nous, ce n´est pas le cas, puisque chaque année, à la même période, les mêmes problèmes se posent aux mêmes citoyens, en général, à ceux qui composent le bas de la pyramide des revenus et qui ne peuvent se payer un succédané à l´huile de tournesol, d´arachide ou de colza, vu que l´huile d´olive n´entre pas dans la mercuriale...Bref, quoi qu´en disent Ouyahia et Sidi Saïd, on n´a jamais calculé le Snmg en prenant en compte le prix de l´huile d´olive. Pour en revenir à la pénurie d´huile qu´on veut bien mettre sur le dos des faiseurs de zalabia, il ne faut pas oublier que la zalabia est consommée chez nous depuis l´arrivée des Frères Barberousse et que jamais, si on met entre parenthèse la période de Boumediene et la période Chadli, il n´y a eu de tension sur le marché de l´huile, produit qui a enrichi, quand son prix était soutenu, beaucoup de trafiquants. Boukrouh devrait relire un reportage fait sur Algérie Actualité du début des années 90 où un reportage éloquent démontait les ressorts du trabendo à la frontière occidentale. Maintenant que le produit n´est plus soutenu, il doit certainement servir à financer d´autres trafics. Tout cela, pour dire qu´au ministère du Commerce, comme jadis à la RTA, on attend toujours la venue du Ramadan pour s´apercevoir qu´on n´avait rien prévu. Ajoutez à cela la perméabilité des frontières et l´indigence (sans ironie) de nos douaniers face à des contrebandiers puissamment armés, bien épaulés et très informés, vous saurez pourquoi il est plus facile de mettre en prison un journaliste qui a dénoncé la corruption dans une wilaya prédésertique, de réprimer une marche de commerçants patentés que de veiller à la santé morale du citoyen.

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