L'Expression

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«Tu iras en prison!»

Latifa M. était juste une toute jeune employée du contrôle des prix de vingt ans, qui adore le fric, les fringues et les vieux retraités veufs, mais fortunés, à la recherche d’une femme mûre, bien, sous tous rapports.

La première union dura six belles années avant qu'elle ne demande le divorce par l'intermédiaire de Rachid. H. l'ami de la famille, qui aura perdu beaucoup de temps et de larmes, pour sauver ses amis et leurs enfants de la terrible déchirure. Après trois mois de tentatives de rapprochement, la séparation eut lieu. Cette malvenue séparation fut douloureuse, surtout pour le papa, car il savait désormais, le sort qui attendait ses trois filles. Mais avant de se séparer, El Noumeïri. F. le mari, qui était un homme affecté à l'administration, veilla à ne garder que les fringues personnelles, le jour de son départ d'une ville de la Mitidja, préférant laisser le domicile aux filles, futures femmes qu'elles seraient!
Le monsieur laissa ses fillettes endormies aux côtés de Hadja Khadîdja. F. Leur agréable et docile grand-mère maternelle, et s'en alla chez son frère, le temps qu'il trouvât un toit, en cet été clément. Quelque temps après il retira le jugement et jeta un oeil sur le droit de visite que l'ex. par ses manigances rendra «le droit de refuser la visite» aux enfants en bas âge. À chaque week end, le bonhomme vivra un véritable calvaire. Il ne pouvait faire sortir ses enfants qu'avec l'aide des services de sécurité. Cette situation dura le temps qu'il aura fallu à son ami Rabah Ben El Hadj Mustapha. Il en avait marre de se donner en spectacle épisodiquement, devant les voisins, dont Maâmar. J. Un jeune journaliste, franchement écoeuré par le comportement peu singulier de cette voisine qui marchait, la tête baissée, pour montrer le sérieux qui l'animait, alors qu'au fond, cela voulait simplement démontrer si besoin est, toute l'ardeur à vouloir zyeuter les hommes, surtout les jeunes, du bas du regard. Le malheureux papa finit par baisser les bras et, l'âme en peine, n'essayera plus de revoir ses gamines. Il ne les reverra que seize ans plus tard. L'ex-épouse ne surveillait que le mandat de la pension alimentaire et ses maris successifs! Elle était à bout de forces.
Les enfants, le boulot et ses défunts maris! Les voisines surtout l'épiaient, et au moindre mouvement, les ragots n'en finissaient plus. Les sarcasmes, les rires des gens faisaient que cette mère de famille faisait plutôt pitié. Les voisins l'évitaient, et pour cause!
Une femme seule qui se remarie à la moindre occasion, n'est pas bonne à fréquenter! Un beau jour, alors que sa cadette faisait d'atroces crises d'asthme, elle décida d'attaquer El Noumeïri. F. pour «non-paiement de la pension alimentaire». Au juge qui lui demandait le pourquoi de ce ratage vis-à-vis de la famille, il rétorqua qu'il était impossible qu'il n'ait pas payé, en exhibant les reçus de la poste.
La femme répondit qu'elle renvoyait tous les mandats dont la somme était, selon l'ex-épouse, largement, incomplète: «Madame, vous avez certes, le statut de victime mais le tribunal est fâché du seul fait que vos manoeuvres vont dans le sens de vouloir envoyer le père de vos enfants en prison; ce n'est pas beau, cela!»
L'homme leva le bras. Il voulait informer le juge qu'il avait eu cent fois l'occasion de l'enfermer pour «non remise d'enfants»: «J'ai préféré me passer de mon sang et passer sous silence l'incident et je souffre de ne pas voir mes filles dont la plus jeune a aujourd'hui vingt et un ans.
Les deux premières ont respectivement, vingt-deux et vingt-trois ans! «Il n'a jamais rendu visite à ses enfants et...» dit-elle avant d'être rappelée à l'ordre par le juge. Elles sont mal tombées sur des époux «Soued oul loued» (en bon français: «N'importe quel gus!») Le magistrat était obligé d'effectuer une mise au point, dans le seul but de ne pas mélanger les serviettes et les torchons: «Mme, nous sommes devant une affaire de non-paiement de la pension alimentaire. Vous avez parlé, il y a vingt secondes, de l'absence de visites aux enfants! C'est une autre histoire, et un autre dossier à ouvrir!»,prononce-t-il avant de mettre l'affaire en examen, sous quinzaine.

De Quoi j'me Mêle

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