Les enfants du divorce
Que de problèmes vivent des couples de toutes catégories de la société ! Une société minée par des «caries» mal soignées…
Les juridictions plient sous le poids des dossiers des familles qui s'entre-déchirent amèrement, souvent sauvagement, faisant des «orphelins alors que les parents sont toujours vivants, remariés pour certains d'entre eux, ou menant une vie de «personnages vivant désormais seuls, car déçus de leur destin, qui a fait que la séparation d' avec le conjoint aura été dure, amère, insupportable et souvent, dégoutante, à la limite du rejet de tout ce qui émane des observateurs témoins de la déchirure. Abdelsamie.R. Un bel architecte de quarante deux ans marié à Fella.D. Une charmante et délicieuse esthéticienne âgée de trente ans, venait de passer devant Walid Kouici, le sévère, mais juste, président de la section pénale du tribunal d'El Harrach (cour d'Alger), qui cherche à chaque dossier d'être «défaillant», le moins possible, lorsqu'il entend des parties adverses remontées comme pas possible. Alors, il est là vigilant, allant même jusqu'à prendre acte des propos souvent graves, mais vérifiables, des antagonistes qui se présentent à la barre, armés jusqu'aux dents, de «mensonges» et de «petites phrases». Alors, là, mes amis, chers lecteurs, le magistrat, blindé lui aussi jusqu' à la moelle épinière, va vite trouver la parade, et bien contrer les malheureux intervenants, trop souvent, pas au fait du déroulement d'une audience, pour ne pas affirmer, de l'ignorance totale des lois!
L'audience du début de semaine a été riche en rebondissements, et en émotions fortes surtout qu'il y avait plusieurs couples qui s'affrontaient, qui, pour une pension alimentaire non versée, qui pour une «Ida» non réglée, qui pour refus de permettre le droit de visite.
Parmi eux, il y avait un couple qui se permettait de se déchirer aux dépens des gamins. C'est ainsi qu'un couple dans tous ses états, n'arrivait pas à se mettre d'accord sur la somme due. Invités par le président à vider leurs sacs là, à la barre, publiquement, pour qu'une fois pour toutes, on trouve des solutions définitives, à condition que chaque partenaire joue le jeu!» Effectivement, chaque conjoint vide réellement le sac, sans aller au-delà des problèmes qui minent leur vie conjugale.
Attention, le tribunal n'est pas ici pour recoller des morceaux, mais aider le couple à entrevoir de réelles possibilités, à retrouver le calme nécessaire à une définitive et solide entente!» la parole est à Mme, qui dira entre autres: «Il n'a jamais voulu discuter autour des malentendus nés de ses multiples refus à nous voir, nous asseoir autour d'une table, calmement, seuls, sans la présence nuisible d' «étrangers» à notre famille.
Il n'a jamais voulu, ni accepter, de franches discussions dont les résultats seraient un meilleur comportement des uns et des autres! Il refuse obstinément d'affronter les sujets qui nous divisent, depuis maintenant trois ans.» le juge intervient pour redemander ce que veulent, au fond, ces deux époux.
«Il ne veut pas régulariser les énormes dettes qui se sont accumulées depuis trois abs de séparation. Ses enfants ne reçoivent absolument rien de leur père. Plus grave, il refuse de débourser le moindre centime pour leur entretien, mais encore, il exige de les sortir chaque week-end, et veut les prendre, durant une période, pendant les vacances!»
«Alors dans ce cas, allez chez l'huissier qui se chargera de vous mettre sur la même longueur d'onde, et vous reviendrez après le mois de Ramadhan.
On aura fini avec ce problème qui n'aurait jamais dû avoir lieu!» dit, d'un trait, Kouici, très décontracté, à l'occasion.