L'Expression

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«Je n’ai pas visé la tête»

L’affaire Chouaïb Oultache, le colonel de la DgSn, qui, le jeudi 25 février 2010, vers 10 heures trente, avait abattu Ali Tounsi, le DgSn, en titre, dans son bureau, est revenue de la Cour suprême, pour un vice de forme.

Jeudi matin, vers 10 heures et quelques, à la cour d'Alger, sise au «Ruisseau-Kouba», dans la célèbre salle N° 3, du 1er étage, s'est tenu le procès de Chouaïb Oultache, l'assassin - présumé de Ali Tounsi, l'ex-DgSn, en son bureau, le 25 février 2010. Les collectifs d'avocats, en l'occurrence, ont essayé de contrer le duo «d'éléphants», de la partie civile, Me Fatima-Zahra Chnaïf, l'avocate d'Alger, et Me Ahmed-Mansour Kessanti le conseil de la «ville des Rroses», qui ont non seulement, tenu tête au quatuor de défenseurs d'Oultache, nous citons Me Khaled Kessous, Me Nour-Eddine Belguembour, Me Kamel Allag, le membre du bâtonnat d'Alger, et Me Rida Belguembour mais encore, ont été incisifs lors de leurs tranchantes plaidoiries. Il y a eu entre eux, certes les sèches, mais cependant, souples interventions du procureur général, qui a travaillé sur ce qui s'est dit ce jour à la barre, et non pas sur l'arrêt de renvoi des années de «fer». Ce qu'il faudrait aussi signaler,c'est le fait que le procureur général, a beaucoup usé «d'humanisme», allant jusqu'à appeler l'accusé par son nom qui a dû certainement apprécier ce comportement, alors qu'il y a quelques années lors de ses derniers procès, l'accusé a été malmené sur tous les fronts, puisqu'il l' a dit jeudi au président du tribunal criminel d'Alger, ainsi qu'aux membres, jurés compris. Heureusement que le quatuor de magistrats, s'est dans l'ensemble très bien comporté, affichant ainsi, une réelle indépendance, dans le sens propre du terme. Ce qui fera dire à un flic en retraite, venu à titre de témoin du drame, «qu'un «océan» sépare ce procès des autres tenus dans des conditions déplorables, inacceptables, et personne, pas même les avocats, ne pouvaient protester, contre ces agissements «policiers-répressifs» des magistrats d'alors, manifestement hors du coup. C'est aussi l'avis de l'accusé qui nous fit part, lors d'une suspension de l'audience, de sa satisfaction d'avoir bénéficié jeudi 18 janvier 2024, de la large liberté d'expression, qu'il a eu sur un plateau «d'argent» de la part du tribunal criminel. Me Habib Ben Hhadj, l'avocat d'Alger, pourtant très dur envers l'appareil judiciaire reconnaît quant à lui, un léger mieux dans la tenue des audiences pénales, notamment. «Ça nous change énormément des «cataplasmes» des années de plomb où la sombre anarchie, la hogra qui ne disait pas son nom, et les nauséabonds dépassements, régnaient en maître absolu.» Et puis le passage le plus important de l'audience fut exceptionnellement le témoignage des acteurs du drame qui s'est déroulé sous leurs yeux. Le Dag de la DgSn fut, à titre d'exemple, à lui seul une véritable attraction. Jugez plutôt de la prouesse de ce responsable qui a vécu en direct -live le drame, tout le drame. Quatorze ans après, ce fonctionnaire de police au brun visage marqué par les années d'un éreintant boulot, et du drame, se souvient encore des moindres détails. «Ça m'est resté là, gravé!» expliquera-t-il, avec beaucoup d'émotion, en portant son index droit sur le sourcil droit. Il se souvient de tout. «J' avais à plus de trois mètres, Chouaïb Oultache en face de moi, assis, brandissant le colt 9 mm, et répétant à plusieurs reprises: «Ça y est, c'est fini!». Ensuite vinrent les importants témoignages des fins et vrais connaisseurs «techniciens», ceux de la police scientifique, et de la balistique, qui étalèrent une maitrise du métier incomparable. Quant aux gardes du corps, ils n'apporteront aucune aide du fait de leur éloignement du lieu di crime, ou après, lorsqu'ils blessèrent l'assassin. Le juge fut franchement emballé, par la justesse des analyses de ces hommes, surtout par celui de la balistique, ce petit homme par la taille, mais très grand, et honnête par ses connaissances, qui fit preuve d'un certain et réconfortant professionnalisme, et fit battre en brèche, certaines zones d'ombre, en facilitant la âache du tribunal criminel, qui a travaillé en commun, histoire de démontrer, que la justice est un travail d'équipe, où chaque partie apporta son aide à la compréhension des faits. Hamza, celui de la police scientifique ne resta pas en marge des témoignages, puisque, lors de son heureux témoignage, il illuminera la composition du tribunal criminel. L'épineuse question qui reste tout de même, dans une grosse «zone d'ombre», qui a achevé la victime? Oultache est catégorique, et ce quatorze ans après les faits: «Je n'ai jamais tiré sur la tête. Je l'ai touché à la hanche. On m'a menacé, et je dirais, physiquement. Deux hommes en civil sont venus me voir, pour des menaces directes, lors de mon hospitalisation, après que l'on ait tiré sur moi. «J'ai tiré sur lui car il s'est rué sur moi, un objet contendant à la main. Je me devais de me protéger. Alors, j'ai vite dégainé, et tiré deux balles. Je ne pouvais faire autrement!»
-- Pourquoi nn'avoir pas visé une des jambes? Coupa le juge qui n'eut pas de réponse, sur le moment. Plus tard, il évoquera son manque de lucidité, et surtout qu'il avait dégainé et tiré pour s'en tirer»! Après plusieurs heures de travail, le tribunal criminel reviendra dans la salle d'audience avec le verdict, tant attendu par la famille de feu Ali Tounsi: Chouaïb Oultache a été condamné à une peine de réclusion criminelle à perpétuité!

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