La vision et l’action
Le secret de la réussite et de la bonne gouvernance, ou plutôt de la bonne gestion, se base, entre autres, sur la stabilité, la continuité et la clarté de la vision. Elles construisent les grands clubs. Celui tout au moins qui construit et gère son entreprise avec sérieux et compétence.
Les exemples sont légion. Ils nous viennent de formations régulièrement présentes au sommet de la compétition professionnelle.
Ces clubs qui se permettent le luxe de se séparer de leurs stars, sans que cela ne perturbe (grandement) leur marche. Ils continuent d´engranger résultats et retombées financières tout en confortant une solide réputation de sérieux, d´efficacité et de solvabilité. Il y a ces clubs qui sortent du lot et il y a aussi ceux à la démarche cahoteuse qui mène vers le déclin, voire vers l´oubli et la disparition.
Ce qui se passe dans notre mouvement sportif national, est un parfait exemple de contradiction entre un vécu palpable, difficilement gérable, et les intentions affichées, très souvent des plus louables.
Ainsi, le discours est axé sur la nécessaire stabilité basée sur la clarté de la vision en matière d´infrastructures, de développement dans les différents types d´activités, dans le football notamment. Mais sur le terrain, dans la pratique, c´est une tout autre histoire. Il est certain qu´il faut aider nos clubs dans leurs intentions légitimes de sauvegarder et de défendre leurs intérêts, ainsi que pour avancer et assurer un avenir bien meilleur. Cela doit se faire en évitant les actions et décisions non réfléchies, souvent contraires à la démarche prônée et répétée à satiété par les instances dirigeantes et les associations sportives.
Le football, présenté comme la locomotive des 42 fédérations officielles, est le parfait exemple de dysfonctionnement et de contradiction. Nous pouvons prendre pour exemple cette valse des entraîneurs qui se joue alors que nous en sommes au tiers seulement de la compétition nationale.
Les autorités du football, qui prônent la stabilité et la sérénité, ne s´en inquiètent nullement alors que le présent et l´avenir les concernent au premier chef en tant que puissance tutélaire de cette discipline, laquelle, risquons le jeu de mots, «en a bien besoin».