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BÉNIN

Les malheurs des Ecureuils

Les Béninois n’avaient que peu de chances de briller dans un groupe très relevé.

La Coupe d´Afrique est déjà terminée pour les Ecureuils du Bénin, éliminés avant même leur 3e match dans une CAN-2008 où ils n´ont connu que des défaites et des déboires, du bannissement provisoire d´un joueur à la rocambolesque tentative de corruption de leur entraîneur.

L´affaire Mouri:

La vie du groupe a été pourrie par Mouri. Mouritala Ogounbiyi, le «Maradona de l´Ouémé» (grand fleuve du Bénin), le meilleur joueur du Bénin, a refusé de participer à tous les stages d´avant la CAN, sauf le dernier. Le sélectionneur allemand Reinhard Fabisch voulait l´exclure du groupe, mais la pression populaire, et surtout l´ingérence du président de la République, Boni Yayi, en personne, ont permis à Mouri de jouer 40 minutes contre la Côte d´Ivoire. Où il n´a rien montré.

Le mystère Fabisch:

Le sélectionneur allemand assure avoir été abordé par un corrupteur qui tentait acheter le Bénin avant le match contre le Mali (0-1). Il raconte l´avoir mis dehors. Maintenant, la Confédération africaine de football (CAF) attend ses preuves. Cette histoire a plus fait parler des Ecureuils que leurs performances sur le terrain!

Le coup du président:

Le président Yayi a mis la pression sur sa sélection. Très impliqué, il s´est affiché au milieu des joueurs avec le maillot national - les Ecureuils jouent en jaune poussin - et a présenté la campagne 2008 comme l´occasion de briller, voire de ramener la Coupe. Les Béninois figurant dans le groupe de la mort avec le Mali, le Nigeria, la Côte d´Ivoire et leurs effectifs constellés de stars européennes (Frédéric Kanouté, Obafemi Martins, Didier Drogba...), il eut été plus sage de présenter la CAN comme un apprentissage pour une équipe «prometteuse», selon Fabisch.

La malédiction de l´hôtel:

Mauvais signe pour le pays du vaudou (le coeur du vaudou africain bat à Ouidah, au Bénin)? La Coupe d´Afrique avait mal commencé pour les Béninois, qui ont déménagé de leur luxueux hôtel d´Elmina (à 70km de Sekondi-Takoradi) en début de compétition, parce qu´ils ne voulaient pas le partager avec l´équipe du Mali, par superstition. Ils se sont rabattus sur le Maggi Trust Lodge de Takoradi, moins prestigieux, et...ont perdu contre les Aigles. «Moi, je suis un bon musulman, explique Razack Omotoyosi, le seul Ecureuil buteur du tournoi. Je prie, je n´ai pas besoin de ça. Mais je respecte les croyances (animistes, ndlr) des autres joueurs, et je vois bien que ça marche.» Ou pas.

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