L'Expression

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SALAH BOUDA

«Le CABBA peut se maintenir en D1»

Le président du club bordjien pense que le nouvel entraîneur, Abdallah Mecheri, est l’homme de la situation.

L´Expression: Comment s´est opéré votre retour aux affaires du CABBA alors que vous aviez décidé, par le passé, de vous retirer complètement de ce club?

Salah Bouda: Je n´ai fait que répondre à l´appel des supporters. Ils n´ont pas cessé, pendant au moins un mois, de m´interpeller partout où j´allais. J´ai soutenu Abdelhamid Aïdel depuis le début de sa mission. Une semaine avant son départ, je lui ai remis une somme importante sous forme d´aide alors que le CABBA me devait encore de l´argent. J´ai dû, également, répondre aux sollicitations des membres de l´assemblée générale, des autorités locales et de plusieurs amis. Je suis revenu dans le but de rassembler tout le monde autour de l´équipe. Je connais tous les dirigeants qui sont passés par le CABBA durant ces trente dernières années. J´ai demandé à chacun d´apporter son aide avec honnêteté et une volonté de bien faire mais aussi d´oublier, pendant cette période cruciale, les divergences. Si des gens ont des problèmes à régler entre eux qu´ils le fassent loin des affaires du CABBA. J´espère que tous les ex-présidents et ex- dirigeants du club répondront à mon appel. J´ai besoin de tout le monde.

Comment avez-vous trouvé le groupe?

Je n´ai pas pour habitude de porter un jugement sur la gestion d´un ex-président, encore moins de le critiquer. Chaque président a ses propres méthodes de travail avec le staff technique et les joueurs. Pour ma part, j´ai trouvé un groupe de joueurs disloqué et cela est dû, probablement, à l´instabilité du staff technique. J´ai affirmé aux joueurs qu´aucun d´eux ne sera lésé quelle que soit l´issue du championnat. Je n´ai pas pour habitude de raconter n´importe quoi aux joueurs. Il y a une règle à respecter, je l´ai toujours appliquée. Le joueur a des obligations et j´ai les miennes. La barrière entre le joueur et le président d´un club doit être imposée par l´entraîneur.

La lourde défaite du CABBA contre un autre reléguable (Tlemcen) aura-t-elle des conséquences?

Et comment! C´est un échec total, bien qu´excusable après le marathon imposé à l´équipe. Mais la débandade était plus qu´évidente sur le terrain. Une équipe qui joue son avenir ne se laisse pas faire de cette manière. Le score importe peu mais la manière de jouer a été déplorable. Nous avons réagi, automatiquement, bien qu´il est rare, pour ma part, d´opérer des changements à la tête du staff technique, juste après une défaite.

Pensez-vous que le nouvel entraîneur, Abdallah Mechri, soit l´homme de la situation?

Bien sûr, car il s´agit d´un entraîneur expérimenté. Mon véritable travail au sein du CABBA commence avec sa nomination. Les deux derniers matchs n´étaient juste qu´une conjoncture. Abdallah Mechri donnera du sang neuf au groupe ce qui lui servira lors des huit matchs qui restent à jouer.
Le CABBA a besoin d´une discipline dans le jeu et il recèle de bons éléments. A chaque match, l´équipe se présente avec un visage différent à cause de l´instabilité du staff technique. Il fallait mettre fin à cette situation. Les joueurs savent, maintenant, qu´ils doivent se conformer à une rigueur et à une discipline.

Vous affirmez souvent que le football est devenu «une catastrophe nationale». Pourquoi?

J´ai géré le CABBA de 1972 à 1992. J´ai connu toutes les périodes de mutations du football national, de la réforme sportive de 1977 jusqu´à aujourd´hui. La mentalité du footballeur a rétrogradé. Celles de l´entraîneur et du président d´un club (pas tous heureusement) sont soumises aux résultats alors, qu´avant, le football était géré sainement. Même s´il y avait certaines magouilles, elles n´étaient pas «cancéreuses» comme aujourd´hui. Avant, chaque club comptait sur ses jeunes. Savez-vous qu´en 1998, le CABBA avait accédé en division 1 avec 20 joueurs natifs de Bordj Bou Arréridj? C´étaient de purs produits de l´école bordjienne de football.
L´argent a tout gâché et le joueur s´est transformé en mercenaire. De toute façon, je ne veux pas m´étaler, en ce moment, sur ce problème.
Mieux, l´équipe nationale était la propriété des équipes des divisions 1 et 2 et chaque président se vantait d´avoir au moins un joueur en équipe nationale. Pour ma part, j´en ai fourni deux, Abdelkrim Loucif et Zoheir Kheddara dit «Zozo» et de nombreux autres à l´équipe nationale espoirs. A cette époque, c´était un critère de recrutement. Citez-moi 30 joueurs d´aujourd´hui de la D1 qui ont fait partie de l´équipe nationale ces cinq dernières années. Il faut revenir à la base, à la formation et s´il faut dépenser de l´argent, alors qu´il soit orienté vers les jeunes et pas vers le recrutement des meilleurs joueurs d´une équipe parce qu´elle n´a pas les moyens de les retenir.
A ce titre, les dirigeants de l´ASO Chlef sont à féliciter pour leur politique de formation. Cette équipe est la seule, selon moi, qui fournit le plus de joueurs aux autres clubs.

Avez-vous un message à transmettre?

Oui, aux supporters. Ils me connaissent et je les connais. Ce sont eux qui m´ont appelé, ils doivent, donc, me soutenir. Ils doivent savoir que j´ai toujours accueilli les équipes à Bordj Bou Arréridj avec une collation, qu´elles gagnent ou qu´elles perdent. Je demande à nos supporters de se montrer sportifs et d´être derrière leur équipe quelle que soit la circonstance.

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