L'Expression

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LUTTE CONTRE LA VIOLENCE

L’avertissement de Bouteflika

Le Chef de l’Etat vilipende ceux qui cherchent à semer le trouble.

Le football fait réagir les grands hommes de notre pays. Il y a eu, tout d´abord, une intervention fort remarquée du chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia, qui a dénoncé la gangrène qui rongeait ce sport à travers le phénomène de la corruption mais aussi la violence au sujet de laquelle il a fait savoir que l´Etat sévirait avec fermeté contre tous les casseurs. Au début de la semaine dernière, intervenant devant les plus hauts gradés de l´Armée à l´occasion de la célébration du 46e anniversaire de l´Indépendance du pays, le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika a parlé, lui aussi, de cette violence et s´est interrogé: «Est-il normal que des jeunes brûlent les propriétés de l´Etat sous prétexte que leur équipe favorite a perdu un match de football?» Le président de la République ajoutera que «l´Etat ne fera aucune concession et s´opposera avec fermeté à toute partie qui tente de provoquer les émeutes ou de semer l´anarchie quel qu´en soit le mobile».
Quand le chef de l´Etat s´implique de cette manière, c´est que le football algérien traverse une période complètement déglinguée. La contestation est passée depuis longtemps à un stade de l´inadmissible où la destruction des biens publics et privés s´est transformée en des actes tout à fait banals.
La dernière péripétie nous était venue d´Oran où des jeunes sont sortis dans la rue après que leur équipe de football, le MCO, ait rétrogradé en division2. On remarquera que les supporters du WA Tlemcen et de l´OM Ruisseau, dont les équipes avaient subi le même sort que celle d´Oran, avaient accepté ce verdict sans broncher.
Pourtant, les gens du Ruisseau auraient pu avoir des raisons de manifester parce que leur club avait, réellement, été lésé par la Ligue nationale puis par la Fédération algérienne de football. Effectivement, l´OMR aurait dû avoir match gagné contre le WAT dans une confrontation qui n´était pas allée à son terme suite à un envahissement de terrain par des supporters de l´équipe locale et à une agression sur un des arbitres. Mais si les deux instances dirigeantes avaient donné raison aux Anasris, c´est l´USM Blida qui serait descendue avec tous les risques de violence que cela aurait pu engendrer.
Le président de la République a parlé de «toute partie qui tente de provoquer des émeutes» ce qui suppose que des gens cherchent à semer l´anarchie dans notre pays en prenant comme prétexte le désarroi de notre jeunesse et sa passion pour le football. Il faut bien admettre que dans ces histoires que ceux qui dérapent sont ceux qui sont appelés à donner l´exemple en matière de sportivité. C´est ainsi que, dans la tourmente qui avait précédé le fameux match RC Kouba-USM El Harrach, il avait fallu que les autorités réagissent pour que les responsables des deux clubs fassent appel au bon sens de leurs supporters qui n´arrêtaient pas de s´invectiver.
Un peu plus tard, ce fut au tour du président du MC Oran de rater une occasion de se taire. Après que la LNF ait débouté son club au sujet de la réclamation qu´il avait faite à propos d´un joueur du CR Belouizdad, il avait déclaré à des confrères qu´il allait écrire au ministre de l´Intérieur pour lui dire qu «´il dégageait toute responsabilité en cas de nouvelles émeutes à Oran». On pourrait comprendre par là, que ce président de club cherchait à faire pression sur le principal responsable de la sécurité des personnes et des biens dans notre pays pour qu´il intervienne en faveur du MCO. En obligeant, par exemple, la FAF à créer un championnat de la D1 à 20 clubs. Mais le chef de l´Etat a été clair: «Ce n´est pas parce que son équipe a perdu, qu´on se croit autorisé à détruire et à casser.» C´est dire qu´il n´admet pas que la réglementation du football puisse être remise en cause par des dépassements que la loi condamne. En tout cas, M.Bouteflika a averti que «l´Etat ne fera aucune concession et s´opposera à tous ceux qui tentent de provoquer des émeutes ou de semer l´anarchie».
Et puis, il y a cette corruption dans le football dont on ne cesse de parler au point de faire réagir M.Ahmed Ouyahia, le chef du gouvernement. Dans son discours, il a promis qu´une lutte sans merci sera menée contre ce fléau et ceux qui s´en servent. Espérons qu´il saura tenir promesse car bien des fois on avait évoqué une telle lutte sans que cela ne soit mis en pratique. Notre crainte serait de voir l´initiative freinée car le risque d´emporter quelques grands pontes du football algérien est grand. Il s´agit de personnages assez influents pour éviter le moindre déboire à leur égard.
Cette lutte contre la corruption dans le football peut, à ce titre, être assimilée à un combat extrêmement difficile et qui a de grandes chances d´être sanctionné par un échec sans une réelle volonté politique qui dégagerait les moyens nécessaires à sa mise en pratique.

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