L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

IGHIL NOMMÉ CONSEILLER DE ZIARI

La FAF a-t-elle été prise au piège?

Incontestablement, cette nomination n’est pas faite pour normaliser les relations FAF-MJS.

Meziane Ighil nommé conseiller du ministre de la Jeunesse et des Sports pour les affaires du football, l´information en a peut-être surpris plus d´un, mais elle ne doit pas étonner. L´intéressé, installé samedi après-midi lors d´une réunion de coordination qui a réuni autour du ministre, M.Abdelaziz Ziari, les directeurs centraux du secteur est un ancien joueur de division 1 (NAHD), international de surcroît qui a ensuite entraîné des clubs tant ici qu´au Maroc, qui a dirigé l´équipe nationale A et qui récemment, était encore président du NAHD, un club qu´il a fait monter de la division 2 et qu´il a qualifié deux fois de suite à la Ligue des champions arabes. Démissionnaire de ce dernier poste (il a été remplacé par Mohamed Kheddis), pouvait-il rester en dehors du sport en général, du football en particulier? Assurément non.
Il n´y a pas longtemps, alors que le départ de Rabah Saâdane était consommé, le président de la FAF, M.Mohamed Raouraoua, nous faisait savoir la difficulté qu´il avait à trouver un nouveau directeur technique national du football. «Le seul, qui à la rigueur, répondait au profil, ce serait Meziane Ighil», nous avait-il dit. «Malheureusement, avait-il poursuivi, le drame dans notre pays, c´est qu´on ne trouve pas un seul technicien qui sache réellement ce qu´est la mission d´un DTN». Cet aveu du premier responsable du football algérien expliquait le pourquoi de la non-nomination de Meziane Ighil - ou d´une autre quelconque personne, immédiatement après le départ de Rabah Saâdane. C´est pourquoi l´intérim reste assuré par Boualem Laroum, soit dit en passant ne manque pas de compétence, puisqu´il a été joueur de la D1 (CRB et JSK), international A, entraîneur de clubs dans les pays arabes et surtout diplômé de l´ISTS.
Lorsque Ighil avait décidé de ne pas rempiler pour la présidence du NAHD, la surprise avait été de taille, mais comme la rumeur autour d´une probable nomination au poste de DTN était dans l´air, on s´était dit qu´il souhaitait prendre les devants et veiller à ce que la continuité dans un club qu´il aime beaucoup, soit assurée. Seulement, la rumeur dont on parlait en est restée à ce stade et Raouraoua n´a fait aucun signe à l´intention de Ighil. Aussi, lorsque le ministre lui a proposé ce poste de conseiller, il a tout naturellement accepté. Un ministre des Sports qui prend à ses côtés un conseiller des affaires du football, cela n´a rien de nouveau. Cela s´est fait ailleurs, notamment en France. Seulement chez nous, cette nomination peut prendre une signification allant dans le sens d´une rupture entre la FAF et le MJS. Jusqu´au début des années 2000 (on peut aller jusqu´en 2001 et la scandaleuse ingérence du département ministériel qui a poussé à la porte Omar Kezzal), l´hégémonie du MJS sur la FAF était totale. Il n´y a qu´à rappeler les humiliantes AG des années 90 qui ont fait tourner en rond la discipline et où l´implication du département de la place du 1er-Mai était plus que flagrante. Depuis l´arrivée de Mohamed Raouraoua à la tête de la FAF, les données ont changé. Le ministère a tiré le frein à main et s´est fait moins regardant dans les affaires du football. Certaines dispositions de la nouvelle loi sur le sport ont même été recommandées par le patron du football algérien. D´ailleurs, lors de la dernière réunion qu´il a tenue avec les présidents de fédérations sportives, le ministre avait annoncé que la nouvelle loi faisait de la fédération un partenaire du MJS. C´était là une sorte de victoire de Omar Kezzal, lequel, depuis les années 90, revendiquait ce partenariat. «Le mot tutelle doit être banni, disait-il. Parlons plutôt de partenaires». «Le ministère, pour qu´il soit fort, a besoin d´une FAF forte. Il n´est donc pas de son intérêt de l´affaiblir par des injonctions abusives».
M.Ziani affirmait ne pas vouloir s´ingérer dans les affaires du football. A quoi donc répondrait cette nomination de Meziane Ighil? Si ce dernier est au ministère, c´est pour qu´il conseille le premier responsable du secteur et celui-ci ne l´a certainement pas nommé pour l´écouter seulement, mais pour agir. Mais agir comment? En imposant à Raouraoua une démarche? Voilà où se situe le vrai problème, issu de la nomination d´un conseiller ministériel sur les affaires du football. Il est à espérer que le ministre sache observer sans se mêler des histoires d´une fédération qui, de toutes les manières, sera jugée sur les résultats qu´elle aura accomplis. Et jugée par son assemblée générale, dont la souveraineté est reconnue par la loi.
Dans cette optique, la nomination d´un DTN apparaît comme impérative, c´est-à-dire quelqu´un qui sache vous «pondre» une politique de développement de la discipline sur au moins 4 ans. Cet oiseau rare, Raouraoua le cherche encore. Maintenant, il faut enrôler quelqu´un de l´étranger, il ne faut pas avoir honte, de le faire. Au moins, on saura que nos techniciens ne sont vraiment pas à la hauteur.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours