L'Expression

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Face aux ébullitions sociales

Quelle stratégie pour l’ADS?

Les conditions socio-économiques de 1996 ne sont plus de mise.

L'Agence de développement social ADS vient, une fois de plus, de changer de directeur général. Bien que ce dernier ne soit pas encore connu, alimentant ainsi toutes sortes de supputations, les rumeurs vont bon train quant au futur patron de l'ADS. Alors que certains échos font état de la nomination du conseiller de la ministre en remplacement, d'autres annoncent l'ancien cadre dirigeant de cette agence au poste de DG. Or, ce dernier qui a dû se terrer loin de l'agence, suite à un scandale de gestion de dispositifs de coopération étrangère, traîne beaucoup de casseroles derrière lui. Il faut dire que le désormais ancien DG de l'ADS, avait également exercé les fonctions de directeur général de l'Angem. Ce dernier faisait partie des nantis du ministère et du cabinet des différents ministres, qui se sont succédé à la tête du secteur, jusqu'à l'arrivée de madame Krikou Kaoutar. Aujourd'hui, l'ancien DG laisse derrière lui une agence à genoux, en proie à une pléthore inqualifiable et des problèmes de gestion inextricables. L'ex-DG s'était même fait entourer d'un harem, qui n'avait aucune utilité dans la gestion des affaires de l'agence. Les recrutements de complaisance étaient censés l'immuniser contre toute atteinte, notamment de quelque ministre que ce soit. Malheureusement pour lui, il l'apprendra à ses dépens. D'un autre côté, depuis quelques années déjà, la gestion de l'agence est devenue anachronique du fait de l'incompétence des cadres, recrutés par népotisme et les restrictions financières et budgétaires qui avaient touché l'ensemble des secteurs gouvernementaux. Depuis 2013, la direction générale de cette agence ne dispose plus d'aucune stratégie ou plan de développement des ressources humaines RH, à même de planifier et définir ces opérations de recrutement. Des recrutements qui ne répondent à aucun critère ou besoin dans la réalité, mais visent, en fait, à garnir le carnet de contacts du DG. L'agence a même été déviée de ses vocations premières, au profit d'actions inutiles et sans effets sur le terrain du front social. Du coup, l'ADS semble être à la croisée des chemins, un quart de siècle après sa création. Et pour cause, le fer de lance du secteur de la solidarité nationale a vu son portefeuille de programmes réduit à sa plus simple expression.
Pour des considérations politiciennes et électoralistes, certains de ces dispositifs et programmes ont été maintenus sous perfusion, durant les années Bouteflika. Cela, malgré des propositions et des solutions de redéploiement envisagées par l'ancienne équipe, suite à un diagnostic organisationnel et fonctionnel de l'agence. Plusieurs dispositifs sociaux de l'agence ont été gangrenés par des interférences politiciennes et des gestions inadaptées. C'est le cas du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle DAIS, qui avait été maintenu sous perfusion, durant les dernières années du règne de Bouteflika. Aujourd'hui, ce dispositif qui a été perverti par les P/APC et détourné de sa vocation, n'a plus droit de cité. Deux autres programmes, dont le TUP à Humo et le sous-produit Blanche Algérie, qui avaient fait l'objet de propositions intéressantes de redéploiement n'ont connu aucune suite durant l'exercice de Mounia Meslem. Idem pour la prime d'insertion aux diplômés PID. Quant au développement communautaire Dév-Com, les allocations financières de ce programme destiné aux territoires pauvres, est également sous les effets d'une revue à la baisse de ses allocations budgétaires. Aujourd'hui, l'Agence a besoin d'un redéploiement sur le terrain social, à travers une nouvelle stratégie, qui répond aux exigences du moment. Aussi, les conditions socio-économiques et politiques qui ont prévalu à la création de l'ADS en 1996, ne sont plus d'actualité. Sans compter que les besoins sociaux et économiques de l'Algérie de 2021, ne sont plus ceux de l'Algérie de 1996. Créée au lendemain des réformes institutionnelles de première génération, l'Agence de développement social ADS, a accompli des missions fortement remarquables, notamment dans la résorption des effets sociaux de l'ajustement structurel de 1991

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