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Accusés de rétention et spéculation sur le lait

Quatre commerçants écroués à Oran

Subventionné à 25 DA, le sachet de lait pasteurisé est revendu, illégalement, au prix fort de 30 DA allant parfois jusqu’à 50 DA.

Le parquet prés le tribunal de Fellaoucen, dans la wilaya d'Oran, a écroué quatre commerçants et mis un autre sous contrôle judiciaire. Les mis en cause ont été pris en flagrant délit de rétention du lait en sachet à des fins de spéculation. Cette affaire remonte au 10 septembre en cours suite à l'exploitation d'informations faisant état de «personnes stationnant des camions frigorifiques à l'Usto». Les investigations ont permis de tirer cette affaire au clair. Ces individus étaient, en fait, des commerçants attendant l'arrivée du grand camion distributeur. Jusque-là, l'affaire semble ordinaire avant que les enquêteurs ne tombent nez à nez avec ce camion chargé de plus de 3200 sachets de lait. De fil en aiguille, les enquêteurs ont fini par conclure que le chargement en question était destiné à la spéculation, en plus du fait qu'il eut fait l'objet de rétention à des fins de spéculation. Le parquet a également conclu que la chaîne et le mode de distribution n'ont pas été respectés, en plus de l'emmagasinement illégal dudit lait pour le commercialiser illégalement, dans des points n'existant pas sur la carte de distribution d'un tel produit dont le prix est soutenu et subventionné par l'Etat. Subventionné à 25 DA le sachet, le produit est revendu, illégalement, au prix fort de 30 DA allant parfois jusqu'à 50 DA. Pourtant, aucune pénurie de cet aliment de première nécessité n'est signalée. Néanmoins, et en dépit de toutes les mesures prises, la crise du lait risque d'être actionnée à tout moment par ces distributeurs sans scrupules. Pour justifier leur fait, ces distributeurs avancent l'éternelle rengaine de la faible marge bénéficiaire. Pourtant, les marges bénéficiaires des producteurs et distributeurs de lait pasteurisé conditionné en sachets ont été revues à la hausse, en vertu d'un décret exécutif publié au Journal officiel (JO) n° 32.
La marge de distribution de gros est passée à 2 dinars (contre 0,75 dinar depuis 2001) et la marge de détail à 2 dinars également (contre 0,9 dinar), selon le décret signé le 15 mai 2022
par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane. Si une grande partie des acteurs concernés et consommateurs se sont réjouis de cette nouvelle, il existe encore des insatisfaits au sein des distributeurs des points de vente estimant que leur nouvelle marge de bénéfice est encore faible. En somme, toute crise et toute hausse ne sont en fait que l'oeuvre de certains distributeurs saisissant la moindre occasion ou encore créant les conditions favorables pour sévir aux dépens des faibles revenus.

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