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Annaba

Les citoyens partagés

Entre acceptation et réticence vis-à-vis du vaccin contre le coronavirus, les citoyens donnent des raisons aussi convaincantes que légitimes.

Si la crainte du vaccin est visible chez certains, chez d'autres c'est l'impatience de le voir arriver qui fait toute la différence. Plusieurs citoyens n'éprouvent aucun inconvénient à se faire vacciner, mais l'enjeu reste celui de convaincre les nombreux sceptiques à Annaba, qui manifestent d'ores et déjà, leur réticence. Entre les uns et les autres, il y a ceux qui ne sont pas encore fixés s'ils vont ou pas se faire vacciner. En tout cas, tout le monde est concerné et menacé par cette crise sanitaire qui a défrayé toutes les chroniques de ce siècle. À Annaba, bien que consciente de la menace que cet ennemi invisible et imprévisible fait planer sur elle, la population se trouve prise entre le marteau, du déficit de confiance en la science hâtive et l'efficacité d'un vaccin développé aussi vite. Des appréhensions qui sont le moteur du refus et la peur d'effets secondaires. C'est dire que, même après avoir franchi l'étape des essais cliniques, dans leurs pays d'origine, les vaccins devront encore gagner la bataille de l'opinion. Tel est le cas à Annaba où le vaccin anti-Covid-19, suscite de la réticence. Selon un grand nombre de citoyens questionnés sur la vaccination, la négation était au bout de toutes les réponses. Entre 10% et 20% des habitants d'Annaba, ont déclaré ne pas avoir l'intention de se faire vacciner lorsqu'un vaccin sera disponible. Les raisons de la réticence vis-à-vis du vaccin contre le Covid-19, varient selon les tranches d'âge, mais surtout selon l'évolution de la pandémie à Annaba. Sur ce dernier point, il est à signaler que depuis plus de trois semaines, la courbe des contaminations est à la baisse. Aucun cas n'a été, depuis enregistré à Annaba, dont les lits des unités du Covid-19, des CHU de la wilaya, sont à 65% vides, hormis le service de réanimation. Situation rassurante pour les populations qui voient en le respect des gestes barrières, le moyen le plus sûr pour endiguer la propagation de la pandémie. C'est pour dire que, l'opinion publique à Annaba varie sans cesse, en fonction de l'évolution de l'épidémie, mais aussi de la fiabilité du vaccin. Celle-ci est, faut-il le souligner, à l'origine de ce sceptisisme empreint de peur. Le rejet de principe du vaccin porté par les «antivaccins» radicaux concerne une importante partie de la population, décrypte à travers ces quelques lignes. Ce sont plutôt les craintes sur la sécurité de certains vaccins, leurs effets secondaires ou la présence de substances perçues comme dangereuses, comme l'aluminium ou le mercure, qui nourrissent les hésitations. Paradoxe: la performance du système de santé plombe aussi l'acceptabilité de la vaccination. Des citoyens ont justifié leur crainte par les effets secondaires et même mortels relayés par les chaînes de télévision étrangères. «Nous suivons de très près les informations sur les différents vaccins anti-Covid-19, tous dits efficaces à 90%, ce qui n'est pas rassurant pour nous», ont fait savoir des dizaines de citoyens. Depuis Pfizer et Biontech ou encore SpoutnikV, entre autres vaccins, aucun d'entre eux ne semble rassurant pour nos interlocuteurs. Pour la plupart, il s'agit d'une opportunité commerciale énormissime, des bénéfices hallucinants, une efficacité loin des promesses et une épée de Damoclès concernant les effets inconnus. «À mon sens, moins de 100% d'efficacité, le vaccin est dangereux à moyen et long terme pour le sujet», a expliqué un sexagénaire qui préfère vivre avec la bavette si nécessaire. Cette même crainte traduite par d'autres citoyens qui se sont dits ne pas vouloir être cobayes scientifiques. «Pour faire valoir leurs recherches, le plus souvent ils cachent la nocivité, mais après ce sera trop tard», a lancé une jeune maman. Celle-ci comme tant d'autres personnes, s'est montrée hostile à la vaccination, en raison de la rapidité de sa découverte. Par contre, d'autres citoyens impatients de voir arriver le vaccin, estiment que cet antidote est victime de son succès. «Pourquoi une telle réticence, surtout que ces vaccins ont été homologués par l'OMS et les premières vaccinations ont été entamées. Pour autant et malgré l'ampleur dans plusieurs pays», se sont interrogés bon nombre de citoyens. Pour eux, si l'on envisage un retour à la vie normale, il faut se faire vacciner. Une logique partagée, même avec ceux qui n'ont pas encore décidé de se faire ou pas vacciner. Pour l'heure, l'arrivée du vaccin anti-Covid est imminente en Algérie, mais il va falloir convaincre certaines franges des populations qui restent très frileuses à l'idée de se faire vacciner. Il est à souligner que, pour la wilaya d'Annaba, tout est fin prêt. Dans une anticipation bien réfléchie et une batterie de décisions et de mesures, toute une logistique a été mise en place pour recevoir 278.00 doses de vaccin.

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