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Commercialisation des produits du terroir

Les bijoux sans écrins

Les spécialistes mettent en avant la nécessité de procéder à la labellisation et à la certification des produits locaux.

La commercialisation des produits du terroir à l'instar de l'huile d'olive locale représente hélas, jusqu'à présent le ventre mou de la chaîne économique locale. La production importante en qualité et en quantité se retrouve, en effet, freinée à l'étape de la commercialisation qui passe par la nécessaire intégration des circuits commerciaux. Au même titre que les autres produits, l'huile d'olive n'est pas captée par ces circuits légaux représentés par les établissements commerciaux en général et les circuits de distribution particulièrement. Les causes sont multiples et les solutions diverses, selon les spécialistes. D'abord, tout le monde s'accorde à dire que les efforts consentis par les producteurs et la direction de l'agriculture locale resteront vains sans la mise en place, par d'autres services concernés, d'un circuit de commercialisation de la production. Des circuits commerciaux qui commencent à partir du producteur pour que le produit atterrisse dans les rayons des magasins. Toute une chaîne continue qui ne doit souffrir d'aucune absence de maillon. Hélas, jusqu'à présent, aucun produit n'est commercialisé de manière professionnelle. Aussi, cette anarchie qui caractérise la chaîne de commercialisation du produit du terroir est en grande partie à l'origine de la stagnation des filières qui démontrent pourtant une grande capacité à se développer. Jusqu'à présent, malgré les efforts et les initiatives réussies, l'huile d'olive à titre d'exemple, reste vendue via le bouche- à-oreille. Le miel souffre de la même situation avec en plus des circuits parasites qui ont gravement atteint sa crédibilité. Interrogée, la majeure partie des propriétaires des huileries s'accorde à dire que les quantités produites se retrouvent chez les citoyens qui vendent via le bouche-à-oreille. Tous les efforts consentis pour la captation de cette production restent vains à cause d'autres facteurs. Pour les propriétaires des huileries, il est difficile de capter toute la production à cause du caractère traditionnel de la récolte et surtout de la propriété dans la région. Les familles refusent de vendre l'huile produite aux huileries à cause des prix qu'elles estiment trop bas. Mais, les propriétaires des huileries de leur côté réclament une marge bénéficiaire suffisante pour intégrer la concurrence. Toutefois, le plus grand obstacle reste la confiance du citoyen acheteur habitué à se méfier des circuits illégaux qui s'adonnent à toutes sortes de trafic et de contrefaçon. L'huile d'olive encore vendue dans les bouteilles récupérées de l'industrie des eaux minérales, la cerise vendue sur les trottoirs ainsi que tous les produits ont encore du chemin à faire pour atteindre une commercialisation professionnelle. Enfin, il convient de noter que l'organisation des circuits est la plus importante étape dans la commercialisation des produits du terroir. À cet égard, la nécessité de procéder à la labellisation et à la certification des produits locaux a été soulignée, mercredi, par un économiste lors d'un colloque national sur l'entrepreneuriat et dynamique territoriale, abrité par l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Une tâche qui ne peut être réussie sans l'implication de tous les acteurs concernés par les filières du produit du terroir. 

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