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Une des leurs a besoin d’une greffe du foie en Turquie

Les Ath Mansour se mobilisent

Un véritable élan de solidarité est en cours ces jours-ci au niveau des communes de la vallée de la Soummam et plus précisément, à Akfadou.

Et pour cause! Une des leurs a besoin de moyens financiers importants pour subir une greffe du foie en Turquie. Il s'agit de Soraya Krimat, une maman de trois enfants, âgée de 44 ans, qui souffre depuis longtemps de cette maladie, une cirrhose hépatique, qui ne peut être soignée que par l'implantation d'un autre foie. Il s'agit d'une prise en charge en Turquie pour un montant de 67.000 euros.
Aujourd'hui, alors qu'elle est dans le besoin, la diaspora locale ne s'est pas montrée avare en se manifestant dans un élan de solidarité qui dépasse les frontières du pays. Du Canada, des Etats-Unis, de France, de Belgique, là où sont les enfants du village Imaghdassen et plus largement de la commune d'Akfadou, les dons arrivent régulièrement, illustrant combien l'entraide et la solidarité restent toujours des valeurs dans cette région de Béjaïa, dont les fils et filles ont fait preuve d'un attachement indéfectible aux valeurs ancestrales qui ont toujours caractérisé la Kabylie.
À la diaspora locale, se sont joints l'association «Ikhoulaf», association socio-culturelle du village et d'autres à travers la région d'Ath Mansour jusqu'à Ikdjan et Ath Waghlis, qui se sont constituées en comité de solidarité. À noter la contribution de la communauté estudiantine qui s'est aussi investie dans la collecte.
À travers des banderoles géantes, les citoyens sont invités à la charité. Plus de 600 bénévoles répartis en 30 brigades, ont sillonné les contrées de Béjaïa et les routes nationales pour distribuer l'appel à la solidarité et collecter des dons. Les usagers des routes nationales de Béjaïa, où ont été répartis quatre jours durant ces braves bénévoles ne se sont pas montrés insensibles à l'opération. Dans les villages de la région, chacun en fonction de ses moyens, les gens s'invitent au geste qui sauve, mettant la main à la poche encore ou relevant les coordonnées bancaires du patient pour un futur versement venant en aide à Soraya Krimat en attente d'une greffe du foie.
Hier, les jeunes bénévoles du village et de la localité d'Akfadou étaient encore sur le terrain dans une quête tolérée, nous a-t-on dit, par les pouvoirs publics. Et ça marche. Sur la page Facebook, «Sauvons Soraya Krimat», les comptes sont publiés chaque jour.
La transparence et la clarté sont de mise. Un principe sur lequel on ne peut se permettre de badiner. Joint, hier, par téléphone, Hadri Beramtane, un des initiateurs du comité de solidarité également président du comité de village et de l'association «Ikhoula» s'est montré très optimiste. «Nous avions beaucoup d'espoir de réussir le pari.
Les gens se sont montrés très sensibles par rapport à la situation de Soraya et participent largement à cette action sans laquelle l'implantation n'est plus possible», déclare-t-il à partir d'Akfadou. Pour preuve « l'opération qui était prévue sur une dizaine de jours, a été clôturée au bout de cinq jours avec un décompte provisoire de 1 milliard 80.000 DA auxquels il faut ajouter les 39 000 euros de la diaspora», a-t-il précisé soulignant que «les boîtes de collectes déposées chez les commerces et les supérettes n'ont pas encore été ouvertes, sans compter les deux comptes bancaires ouverts à cet effet». Un pari réussi en somme. Tout est parti d'une réunion tenue la semaine dernière, sur la place publique du village Imaghdassen, Inourar, pour étudier les voies et moyens de sauver cette maman.
L'idée d'une collecte retenue, l'appel est alors lancé sur les réseaux sociaux et pris pour être largement partagé. Un comité a été constitué et des volontaires parmi les jeunes de la commune d'Akfadou se sont relayés dans une collecte sans relâche pour faire face aux énormes moyens financiers, soit la somme estimée à plus d'un milliard 400 millions de centimes.
À peine lancée sur Facebook, l'idée a vite trouvé un large écho, qui n'a de valeur que de rendre l'espoir à une maman qui a sacrifié sa jeunesse.
La solidarité se met alors en marche dans un engouement sans précédent. Des dons fusent de partout et en quatre jours la somme est presque totalement collectée. Ce qui permettra à Soraya de respirer et reprendre espoir de pouvoir vivre encore avec son époux, ses trois enfants, saine et sauve.
Une assemblée générale est prévue pour vendredi prochain pour le décompte final, a indiqué en conclusion le chef du comité du village Imaghdassen

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