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Ils reviennent À l'économie formelle

Les artisans sortent de l'ombre

Les artisans montrent un intérêt croissant pour le travail dans la légalité, afin d'évoluer dans leurs métiers et sortir de la précarité.

Après des années de travail passé dans l'ombre de l'informel, les artisans sont de plus en plus nombreux à être versés dans le circuit formel.
La Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM), de la capitale, compte actuellement 22 628 artisans. Ce chiffre a été avancé par Fayçal Raki, le chef de service du registre de la CAM d'Alger.
«Le nombre de cartes d'artisans délivré par la CAM d'Alger s'est accru de 18,2%, par rapport à la même période de 2021, avec 780 nouveaux artisans inscrits, affirme le même responsable.
Le nombre d'artisans enregistrés au niveau de la CAM d'Alger est passé, ainsi, de 1148 à 1403, par rapport à celui de l'année dernière. La part du lion revient, cette année, au métier de la confection du pain traditionnel dans la wilaya. «Les artisans activant dans ce métier traditionnel arrivent en tête, avec 109 inscrits, suivis des couturiers spécialisés dans les tenues traditionnelles, avec 79 inscrits», a détaillé le même responsable.
Le nombre croissant des détenteurs de ladite carte, à Alger, est un exemple édifiant qui montre l'intérêt croissant des artisans pour le travail dans la légalité, afin d'évoluer dans leur métier et sortir de la précarité. Cette nouvelle dynamique qui marque ce secteur confronté au défi des importations, ne concerne pas seulement la capitale. Plus de 84.000 emplois ont été, pour rappel, créés entre fin 2020 et mars 2021 dans le secteur de l'artisanat, ce qui avait permis la création de pas moins de 1084170 postes d'emploi à travers le territoire national.
S'il est une chose sur laquelle tout le monde s'accorde, c'est que la pandémie y est pour beaucoup.
Le drame économique vécu par les artisans durant la pandémie, est le choix qui a poussé les artisans à sortir de l'informel. Seuls les artisans détenteurs de ladite carte ont pu bénéficier de l'aide financière de 30000 DA instaurée par l'État, destinée à subvenir aux besoins des petits métiers impactés, après l'arrêt de leur activité.
Une bouée de sauvetage lancée à leur adresse par le gouvernement au temps des vaches maigres, un rappel à l'ordre qui sonne le glas pour les artisans, au point de «secouer» ce secteur d'activité, qui était gangrené par l'informel. Pourtant, la procédure n'est pas difficile à suivre. La délivrance d'une carte d'artisan n'est pas conditionnée par la possession d'un diplôme. «Les artisans qui possèdent un savoir-faire, généralement des personnes ayant appris sur le tas ou hérité le métier de leur parents, la CAM, avant de leur attribuer la carte d'artisan, les soumet à l'appréciation de son comité de qualification pour une reconnaissance de leurs acquis professionnels», a expliqué le chef de service du registre de la CAM d'Alger.
«Leur intégration dans le circuit formel permet d'assurer la pérennité de leurs activités et préserver ainsi le patrimoine culturel national», a souligné Mourad Saïdani, le directeur de la même instance.
Outre la couverture sociale et l'éligibilité aux crédits bancaires, les artisans inscrits au niveau des Chambres peuvent bénéficier de la formations dans les domaines ayant trait à la gestion de leurs microentreprises et la commercialisation de leurs produits, a expliqué ledit responsable. 

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