L'Expression

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L’exemple à suivre

Samia Bouachioume, l'ex-grande et compétente magistrate de la cour d'Alger, restera, dans l'esprit des amateurs de la justice algérienne, comme un exemple à suivre dans le quotidien d'un magistrat qui rêve d'être vraiment indépendant, dans le sens le plus noble du terme, celui si bien souligné dans toutes les Constitutions nationales. Malheureusement, de 1963, à février 2019, date de naissance du «Hirak béni», alors que tout le monde actif dans l'Algérie indépendante, était muselé y compris le secteur de la magistrature, des «étoiles filantes» ornaient le bas horizon de la justice. Parmi ces «stars», figuraient la juge brune Samia Bouachioume, qui venait du bâtonnat d'Alger, qu'elle avait laissé tomber au bénéfice de la chancellerie. Elle ne l'a jamais fréquentée auparavant, mais connue surtout, à travers de petites discussions entre camarades de banc de la fac. Son 1er acte de recherche d'un bon directeur de stage fut de ne pas aller plus loin que le brave et compétent Me Bousseliou, qui en fera une avocate prête à tous les combats à la barre, et s'il le fallait, à tous coups bas qu'elle pouvait rencontrer dans l'exercice de sa profession. C'était le temps où «le poisson dévorait le poisson, et que le plus faible s'affaissât devant le plus mordant». Quelque temps après, elle réfléchit à son avenir, qu'elle entrevoyait meilleur en magistrate, et quitta proprement le bâtonnat. À la cour d'Alger, elle combattra avec toute son énergie la médiocrité, et arrivera jusqu'à la chambre d'accusation, où elle brillait par son intelligence, son éveil devant toutes les tentatives de déviation du cours de la justice. Un jour, au rez-de-chaussée de la grosse bâtisse, Bouachioume attendait au milieu d'une dizaine de collègues l'arrivée de l'ascenseur, quand tout à coup, elle vit avec bonheur, Me Bousseliou, son ancien directeur de stage. Elle se précipita alors, dans sa direction, sans prendre en considération, le fait que le procureur général suivait les mouvements de tous, via les caméras de surveillance, et qu'un grave malentendu persistait entre le bâtonnat d'Alger, et le parquetier, qui ne voulait donc pas trop de chaleureux contacts entre les avocats et les magistrats, serait furieux contre un tel comportement. Mais Samia s'en fichait comme de l'an XIV, puisqu'il s'agissait de son «papa» directeur de stage! Au fait, combien de Samia Bouachioume ont quitté la «robe noire», devant la médiocrité, le copinage et le barbarisme? Allez le savoir...

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